Nord et Est de la Suisse n° 2 du 17 au 23 septembre 2012

suite de notre voyage commencé ici

Rappelez vous, nous étions à Zug.

un donjon?
un donjon?


fontaine du banneret Wolfgang Kolin
fontaine du banneret Wolfgang Kolin

La famille Kolin s'illustra à la bataille d'Arbedo où les forces suisses défendant la Léventine furent écrasées par les troupes du duc de Milan (1422).

Un membre de cette famille se fit tuer pour sauver sa bannière tandis que son fils, à qui il l'avait tendue, succombait à son tour...

 

La Tour de l'Horloge, aux tuiles peintes aux couleurs de Zug (bleu et blanc)

Sous le cadran figurent les blasons des huit premiers cantons confédérés, Zoug étant entré dans la confédération au 7ème rang.


église St Mickaël


église St Oswald (XVème-XVIème siècles) de style gothique tardif


De retour au parking où nous n'avions pas pris de ticket persuadés que le temps affiché sur le parc-mètre correspondait au temps restant autorisé... nous réalisons qu'il s'agit en fait du temps depuis lequel la place était inoccupée !!!

Il est déjà 18h30... Une heure d'autoroute pour rejoindre Giswil et son aire de service déjà utilisée en Juillet... et nous retrouvons aussi pour la nuit notre place sur le parking de l'église...

jeudi 20 septembre

Bien avant 8h00, le camping car se retrouve cerné d'une kyrielle de vélos de collégiens attroupés en attendant leurs profs qui les conduisent dans l'église (après avoir laissé tous les sacs dehors le long d'un mur). Ils en ressortent une heure plus tard et renfourchent leurs vélos.

 

 

 

Nous suivons la rive est du Sarnen See, canton d'Obwald

 

 

 

Arrêt à Sachseln, lieu de pèlerinage  où vécut St Nicolas de Flüe.



l'église baroque à clocher isolé
l'église baroque à clocher isolé


Dorothée, femme de Nicolas de Flue et mère de ses 10 enfants, dont il se sépare à 50 ans pour mener une vie d'ascète.
Dorothée, femme de Nicolas de Flue et mère de ses 10 enfants, dont il se sépare à 50 ans pour mener une vie d'ascète.

Sous l'autel à l'entrée du choeur sont conservés les reliques de St Nicolas de Flue. Ses restes sont enfermés dans un grand gisant en argent repoussé. Sa pierre tombale sculptée à son effigie repose dans la chapelle funéraire au pied du clocher.

 

Nous repèrons une station libre service avec gas oil à 1€88... quelle aubaine ! Problème : l'appareil refuse nos cartes de paiement ! Heureusement une autre cliente qui parle anglais nous explique comment payer en espèces...

 

Nous continuons jusqu'à Sarnen puis empruntons l'autoroute vers Luzern. Nous traversons le bout du lac vers l'Altstadt mais tous les parkings indiqués sont couverts... Nous tentons celui du musée des Transports (parc-relais) mais les places y sont trop courtes... Demi-tour direction Ebikon... youpi, une place se libère au bord du trottoir devant la poste. Impeccable créneau, y'a plus qu'à nourrir le parcmètre... mais déception : pas plus d'une demi heure de stationnement autorisé ! Nous abandonnons Luzern... quelques photos en roulant... ratées!

Par la route du Küssnacht, avec vue sur le Rigi Kulm (1797m) dont le panorama au sommet a été célébré par Victor Hugo!, nous passons devant l'Astrid Kapelle. Un sanctuaire a été élevé dans le verger où fut précipitée la voiture de la reine Astrid de Belgique le 29 Août 1935. Une simple croix marque l'endroit où elle fut retrouvée après le choc fatal contre un arbre aujourd'hui entouré d'une grille de protection.

Nous tentons une visite sur Hertenstein, une des pointes s'avançant dans le lac des Quatre Cantons, mais pas de parking possible alors encore quelques photos plus ou moins ratées tout en roulant... Dommage, Francine avait réussi à repérer le Mont Pilatus !

Arrêt repas au dessus de Weggis, station balnéaire à l'abri du trafic automobile, bénéficiant d'une exposition plein sud et de l'influence du föehn qui permet d'y planter une végétation méridionale.


Nous continuons de longer le lac jusqu'à Vitznau en espérant nous rendre au belvédère d'Obere Nase ... introuvable. Et toutes les petites places de parking sur la rive sont privées...

Nous poursuivons et passons dans la minuscule "république d'Erlebnis Gersau", qui était le statut du bourg entre 1390 et 1817, aujourd'hui rattaché au canton de Schwyz.

 

lac des Quatre Cantons (114 km²)

Le cours de la Reuss s'y engage au sud pour en sortir à Lucerne.


Cette région est le véritable sanctuaire national suisse ponctué de chapelles, de champs de bataille et de ruines féodales.

Bien avant les débuts de la Confédération, les cantons forestiers (Waldstätten) riverains du lac menaient une vie toute remplie d'obligations communautaires (exploitation des forêts, des alpages, des troupeaux...). Ils s'accommodaient sans trop de peine d'une allégeance symbolique au St Empire Romain Germanique. Cette autonomie a été menacée par la mise en place d'un corps de baillis, intéressés au revenu de leur charge, par la maison de Habsbourg-Autriche. La situation devint critique lorsque cette famille accède au trône impérial en 1273. C'est à la mort de l'héritier Rodolphe, laissant présager des difficultés politiques que les représentants de Schwyz, d'Uri et d'Unterwald concluent une alliance perpétuelle qui rejette tout système administratif et judiciaire imposé de l'extérieur. Ce pacte est considéré comme l'acte de naissance de la Confédération. L'anniversaire de sa date de signature, le 1er août 1291, est célébré comme fête nationale. En 1315, la victoire de Morgarten sur les troupes de Léopold d'Autriche marque l'affranchissement définitif des trois cantons.

L'interprétation légendaire de cette évolution qu'on en fit au XVème siècle et le retentissement du "drame" de Guillaume Tell écrit par Schiller en 1804 a transformé cette alternance de négociations et de coups de main en une conjuration organisée par les trois cantons présentées comme victime du despotisme du bailli Gessler. Celui ci condamne Guillaume Tell à l'épreuve de la pomme, puis jeté dans une barque où il subit une tempête. Il s'en sort indemne, devient le bras justicier de la conspiration et tue gessler à Küssnacht.

En 1386 les cantons sont au nombre de 8. Mais au milieu du XVème siècle, deux politiques s'opposent : celle des villes gouvernées par de rpudents bourgeois et celle des "Pays" montagnards fidèles aux pratiques de la démocratie directe.

En 1477, les riverains du lac des quatre cantons s'émeuvent de l'alliance conclue séparément entre les cantons de Lucerne, Zurig, Berne, Fribourg et Soleure. Le conflit devient aigu. Le curé de Stans va consulter le "frère" Nicolas de Flue, en rapporte un admirable appel à la concorde grâce auquel un accord se fait sur la base d'un compromis (1481).

En 1513, il y a 13 cantons. En 1536, Berne reprend le pays de Vaud au duc de Savoie. Mais en 1798, les Vaudois font appel à l'armée française républicaine qui reprend Berne où est instaurée une République Helvétique.

En 1803, Bonaparte parraine une nouvelle constitution plus souple et annexe le Valais et Genève.

Le congrès de Vienne réaffirme la neutralité perpétuelle de la Suisse et le nombre de cantons passe à 22. Une partie du Jura français est rattaché au canton de Berne.

1848 : nouvelle constitution instaurant la laïcité et un pouvoir plus centralisé

1978 : création du canton du Jura. Il y a désormais 26 cantons.

 

Le voyage continue par Brunnen puis l'Axenstrasse en corniche au dessus du lac d'Uri.

Cette route, l'une des plus fameuses sur l'itinéraire du St Gothard, est l'une des plus encombrées du pays, jusqu'à 10 000 voitures par jour en été. Elle a été ouverte au XIXème siècle. Auparavant, c'est en bateau qu'on allait de Brunnen à Flüelen. La première partie de la route en corniche est suivie par un long tunnel remplaçant la galerie ajourée à présent interdite aux véhicules. Nous montons ensuite sur l'autoroute jusqu'à Andermatt, au carrefour des routes du Gothard, de la Furka et de l'Oberalp, à 1436m d'altitude, puis nous sortons vers l'est.

Unteralp
Unteralp
après Andermatt
après Andermatt


 

 

 

Nous grimpons jusqu'à l'Oberalppass (2046 m) avec son curieux phare... Nous sommes à proximité des sources du Rhin au St Gothard.

 

 

 

 

Nous entrons ensuite dans les Grisons.... Panneaux routiers et autres inscriptions sont en Romanche...

 

 

 

sur la route qui nous amène à Disentis:


Vers l'an 700, Sigisbert, moine du monastère bourguignon de Luxeuil, érigea une cellule à l'endroit où se trouve maintenant l'abbaye de Disentis. Vers 750 fut élevé un monastère qui fut plusieurs fois détruit, comme en 940 par les Sarrasins. Vers la fin du Moyen Age, les abbés princiers fondèrent la Ligue Grise (= Grauer Bund, Graubünden = Grisons) et le futur canton des Grisons.

L'église baroque que l'on peut admirer aujourd'hui et le complexe du monastère ont été construits entre 1695 et 1712.

En 1799, les Français mirent le feu au monastère et au village et, en 1846, l'abbaye était de nouveau en feu...

cimetière aux jolies croix de fer forgé
cimetière aux jolies croix de fer forgé
l'église abbatiale
l'église abbatiale



chapelle
chapelle

Disentis se situe au confluent du Rhin de Tavetsch, venu du col de l'Oberalp à l'ouest, et du Rhin de Medel descendu du col du Lukmanier au sud.

C'est une station thermale et le centre de la culture romanche grâce à son imprimerie.

 

Nous reprenons la route en direction de Breil/Brigels et son aire de camping cars...

Plus de cinq km de montée extrêmement raide et étroite. L'aire au bord d'un étang est bien sympa... mais pas ses tarifs (13 chf la nuit)

Nous repartons en freinant des quatre fers dans la descente!

mais le paysage est magnifique ! voici quelques photos...

Trun, parlement  de la Ligue Grise
Trun, parlement de la Ligue Grise
Breil/ Brigels
Breil/ Brigels


Et c'est à Danis, près de l'église, que nous trouvons un parking qui nous va bien.




vendredi 21 septembre

Sonnerie des cloches à la volée dès 6h00 ! A 8h00, Francine est la première cliente de la superette locale où le caissier ne parvient pas à lui faire comprendre qu'il faut qu'elle aille peser ses poireaux !

En désespoir de cause, il s'en va les peser lui même !

 

Nous reprenons la route de la vallée du Rhin antérieur et empruntons un super tunnel de contournement à Flims.

Arrêt pour essayer de voir le Rheinchlucht que nous ne trouvons pas, puis direction Reichenau.

le Rhin antérieur à Tavanasa
le Rhin antérieur à Tavanasa
vers Flims
vers Flims

Reichen am Rhein confluent
Reichen am Rhein confluent

Ses trois ponts en triangle encadrent le confluent des Rhin antérieur et postérieur. Cette petite ville doit son existence à un site très favorable à la perception des péages car située à la bifurcation des routes du Domsleschg et de l'Oberland.

Pendant la Révolution Française, Louis-Philippe d'Orléans y passa son premier hiver d'émigration (1793/1794) en y enseignant les langues, l'histoire-géo et les maths sous le pseudo "Chabaud-Latour".

 

Nous allons ensuite à Chur (Coire)

Capitale historique, religieuse et administrative des Grisons, Chur a été construite au XVIème siècle sur un cône de déjection du torrent Plessur, affluent du Rhin.

Chur
Chur
église évangéliste St Martin
église évangéliste St Martin

Cathédrale N-Dame (XIIème et XIIème siècles), mélange de style roman et gothique remaniée après un incendie en 1811.

L'édifice présente un plan décalé par rapport à celui du choeur qui est lui même très surélevé. L'autel est placé en contrebas du choeur.

la Hoftur qui donne accès à la vieille ville
la Hoftur qui donne accès à la vieille ville
le véhicule du facteur
le véhicule du facteur

La nef est très sombre, à peine éclairée par des fenêtres hautes sur le côté droit seulement


Retour sur Reichenhau puis autoroute jusqu'à Thusis. Après Tiefencastel, nous empruntons la vallée de l'Albula, boisée et déserte, qui s'encaisse progressivement jusqu'au défilé du Bergüner Stein.

entre Chur et Reichenau
entre Chur et Reichenau
défilé du Burgenstein
défilé du Burgenstein
avant Bergün
avant Bergün
vers Preda
vers Preda

et voila Bergün avec ses maisons de style engadinois avec oriel et grilles de fenêtres.


Nous montons (rudement) jusqu'à Preda au milieu des contorsions de la voie ferrée.


Le repas est pris à la gare de Préda puis nous allons nous poster sur la route en attendant le passage des trains.



nous sommes arrivés à la fin de cette page...

la suite de notre voyage est