Gorges de l'Ain - Jura du 12 au 14 septembre 2012

mercredi 12 septembre

Départ d'Ornacieux à 14h30. Habituelles errances dans le Grand Lemps afin d'éviter le pont de chemin de fer à 2,80 m... qui se retrouve malgré tout sur notre route !!!

Passage aux Abrets, à St Genix sur Guiers (ville de la brioche aux pralines), à Belley et arrêt au FP d'Hauteville-Lompnès dans une chèvrerie (chèvres noires du Valais à long poil et crinière frisée...

 

jeudi 13 septembre

Nous passons à Ponçin pour nous diriger vers les gorges de l'Ain.


En suivant la rivière et le lac de Vouglans, nous parvenons au barrage de Vouglans à 103 m au dessus du niveau de l'Ain.

Construit de 1963 à 1968, ce barrage-voûte à double courbure s'étire sur 425m de longueur. Il a nécessité 54 500m3 de béton et le travail de 500 personnes.


A l'intérieur, 5 km de galeries donnent accès à plus de mille capteurs destinés à mesurer des déplacements, des débits ou encore des pressions dans le corps du barrage.

 

Passage au belvèdère du Regardoir


 Passage au belvèdère du Coyron

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Nous poussons jusqu'au pont de la Pyle... grand ouvrage en béton relativement laid, non ?

Nous admirons le belvédère Cogna, vallée du Drouvenant...

en route pour Clairvaux les Lacs puis les cascades du Hérisson

le saut de la Forge
le saut de la Forge
le saut Girard
le saut Girard

La légende raconte qu'au début du XVIème siècle, le premier prieur de la chartreuse Notre Dame de Bonlieu, nommé Girard, désespéré par ses moines et ses sujets, s'y serait jeté du haut de la cascade.

D'abord exploité par le prieuré clunisien d'Ilay et l'abbaye cistercienne de Balerne en 1329, les chartreux de Bonlieu vont, par la suite, prendre posséssion de ce territoire. Moulin à blé dans un premier temps, géré par les villageois du Frasnois, l'arrivée du forgeron Pierre Besson en 1741, qui venait de quitter le Saut de la Forge pour s'installer au Saut Girard, va orienter l'activité du site sur la métallurgie. Le "village des forges du Saut Girard" était né!...

En 1690, l'activité métallurgique sera scindée en deux types d'exploitation : les forges, exploitées par les moines et la clouterie, activité plus artisanale et convenant parfaitement à la qualité du fer utilisé, dirigée par la famille Epailly.

Vendu comme bien national à la Révolution, le martinet des Charterux fonctionnera jusqu'en 1844, date à laquelle l'activité sera stoppée, faute de rentabilité.

vue depuis le haut du saut Girard
vue depuis le haut du saut Girard

c'est ici que fut trouvée la plus ancienne trace d'exploitation hydraulique de la vallée du Herisson, datée de 1329.

cascade de l'Eventail
cascade de l'Eventail

Direction St Laurent en Grandvaux où nous cherchons en vain l'aire FP... alors nous optons pour celle de Morbier.

Le ciel est très contrasté, mais nous avons le temps de faire un essai de montage de notre nouvelle table pliante avant la pluie...


vendredi 14 septembre

Etape suivante : Mouthe...

Sans la neige, Francine ne retrouve pas la maison qu'elle louait pendant les vacances d'hiver entre 1976 et 1980...

Celle ci ?

celle là ?

ou celle là ?


Dommage...

La Bouverie date du XVème siècle...

Miraculée des multiples incendies, elle est sûrement l'une des plus anciennes maisons du village...

Les religieux et les fidèles des autres villages venant aux offices y mettaient leurs attelages et leurs bestiaux, d'où l'origine de son nom...

Plus tard, elle servit de relais pour les diligences qui allaient de Salins les Bains à Lausanne.

La pierre des redevances se tenait autrefois au milieu de la place. Jadis, les habitants de la seigneurie ecclésiale s'y acquitaient de la dîme, une redevance qui s'élevait à environ un dixième des produits tirés à la fois de la terre et de l'élevage. Cette dernière était versée aux moines du prieuré de Mouthe, qui régentaient le secteur. Cet impôt, très lourd pour les paysans, fut supprimé dans la nuit du 4 août 1789.

Au cours des siècles, Mouthe fut maintes fois la proie des flammes. Les maisons couvertes de tavaillons offraient peu de résistance au feu. L'église connut elle aussi plusieurs incendies, en 1479, 1770 et 1833...


Clin d'oeil à la réputation de "Petite Sibérie" du site...

Sources du Doubs, explorée en 1969 par des spéléologues zurichois... La température de l'eau 'entre quatre et six degrés) et la force du courant rendent l'exploration difficile et dangereuse. Au delà du premier puits de 55m de profondeur, le parcours de la rivière reste mystérieux...


La source du Doubs serait habitée par la Vouivre portant pierre précieuse (escarboucle) au front...

Mais qui parvient à lui voler se retrouve avec un crottin dans la main !


Arrêt gourmand à la fruitière de Mouthe... Dommage, pas encore de Mont d'Or... juste un peu tôt en saison...

 

Petite incursion dans Gellin où rien ne semble familier à Francine malgré ses multiples séjours hivernaux...

 

En longeant le lac de St Point, nous atteignons la Cluse-Mijoux et le Fort de Joux.


Les premières constructions attestées sur le site datent de 1034. Chaque époque a appoté ses transformations : de grosses tours au Moyen Age, des bastions à la période Vauban et la pertie moderne dûe au maréchal Joffre...

Pour y pénétrer, il faut franchir cinq enceintes successives et trois fossés à pont-levis...

La visite (intéressante, si, si) se paie 6,50€, quand même...

Ce fort est surtout connu pour un de ses résidents forcés, à l'époque où il servait de prison : il s'agit du général Toussaint Louverture.

un chamois effronté...
un chamois effronté...
détail de la porte d'entrée
détail de la porte d'entrée
détail de la porte
détail de la porte

cheminée prévue, ce qui est rare, pour réchauffer les soldats lors de leurs gardes
cheminée prévue, ce qui est rare, pour réchauffer les soldats lors de leurs gardes

escalier plein de surprises... par exemple, la plate forme du milieu peut s'escamoter, faisant chuter ceux qui s'y trouvent et isolant les assaillis des assaillants
escalier plein de surprises... par exemple, la plate forme du milieu peut s'escamoter, faisant chuter ceux qui s'y trouvent et isolant les assaillis des assaillants
cellule de Mirabeau
cellule de Mirabeau
le pont levis et son contre poids avec porte, toujours opérationnels
le pont levis et son contre poids avec porte, toujours opérationnels

La visite est guidée... quelques curiosités : une voûte d'entrée entaillée pour que les pointes du haut du portail ouvert s'y encastrent, mais que cela ne les empêche pas de remplir leur fonction quand la porte est fermée, bien sur !!!, une énorme citerne, la cellule de Mirabeau, prisonier traité avec moult égards (sorties en ville, mobilier amélioré, etc)

Le musée des armes et costumes militaires est très fourni...


Les travaux du puits débutèrent le 27 mai 1690.

Par équipe de trois, les ouvriers travaillent jour et nuit, dimanche et jours fériés compris.

A raison de 30 cm par jour, 11 mois sont nécessaires pour creuser les 147 m du puits d'un diamètre de 3,80m.

le fort "complémentaire" de l'autre côté de la cluse... Avant sa construction, l'endroit était tout désigné pour attaquer le fort de Jouy, puisqu'il est situé en surplomb de celui ci... et cela arriva quelques fois...


Après le repas pris sur le parking du Fort, nous visons la zone commerciale de Pontarlier où nous trouvons (enfin !) un garagiste équipé pour vérifier la pression de nos pneus... et du gas-oil à prix raisonnable avant d'aborder le Suisse...

 

mais ce sera une autre histoire...