La Drôme (avril 2012) et une journée en Sud Beaujolais (1)

mardi 17 avril

Après le repas de midi pris dans le camping car à Ornacieux parce qu'il y fait plus chaud que dans la maison vide depuis 15 jours, nous prenons la route vers St Marcellin, Pont en Royans... En suivant la Vernaison (rivière) par la route des Goulets (il a fallu 10 ans de travaux et des ouvriers non sujets au vertige pour tracer ses 13 km), nous voici à la Chapelle en Vercors.

 

Spectaculaires et vertigineuses, les routes du Vercors ont été construite pendant la deuxième partie du XIXème siècle. Ouvrant le massif sur le reste du monde, ces routes ont acquis une grande renommée par leur tracés audacieux taillés à flan de falaise, leurs encorbellements surplombant le vide, leurs tunnels perçant la roche, leur parcours encaissés au fond des gorges, leur cheminement pénétrant la forêt. Tous ces tracés, plus hardis les uns que les autres, participent à la splendeur des sites naturels : le col des Roussets, le col de la Bataille, la route de Combe-Laval, les Petits Goulets, les gorges de la Bourne, la route des Ecouges, les gorges du Nan...

La Fontaine aux Ours, hommage au dernier spécimen plantigrade aperçu dans les environs en 1937.

sur la route vers le col du Rousset (1245m)


La cour des Fusillés

le 25 juillet 1944, les soldats allemands arrivent à la Chapelle en Vercors. Ils rassemblent la population et prennent 16 jeunes gens en otage. Le soir même, alors que le village est incendié, ces garçons sont exécutés dans la cour d'une ferme, la "cour de Fusillés".

Un espace muséographique rend hommage à ces martyrs.

 

Le massif du Vercors (45 km du nord au sud, 20 km d'est en ouest) présente des à-pics de plus de 1000m.

Au coeur du massif, le Vercors Drômois est composé de la vallée de Vernaison et de vastes plateaux qui s'étirent parallèlement du nord au sud. Il regroupe cinq communes : la Chapelle en Vercors, Saint Agnan en Vercors, Vassieux en Vercors, Saint Martin en Vercors, Saint Julien en Vercors et abrite deux mille habitants. D'abruptes barres rocheuses l'entourent et l'eau a taillé dans ces masses de calcaire d'innombrables sites spectaculaires : falaises verticales, cirques majestueux, aiguilles, gorges profondes, grottes et galeries. A l'intérieur du massif, les plateaux boisés côtoient de verdoyants vallons.

Dominant les axes stratégiques du Rhône, de l'Isère et du Drac, les routes d'accès sont peu nombreuses.

Ces carctéristiques en firent l'endroit idéal pour l'implentation d'un maquis en 1943. Seule faiblesse, la route de Saint Nizier qui débouche sur les 18 villages du plateau. Les forces du IIIème Reich sauront la découvrir...

 

Quant à nous, c'est de plus en plus de neige que nous découvrons sur le bas côté... et sur les sommets.


Au col du Rousset, vue sur le massif du Glandasse qui culmine à 2041m et dont le nom a des racines celtes (glan = montagne, asse = massive)

Nous descendons par Chamaloc et Die.

Arrêt au FP de Barsac avec dégustation et achat de Clairette!

 

Fruitée, sucrée, douce et pétillante, la Clairette de Die est bien sûr le fleuron du Diois! Mais comment est-elle fabriquée ? La Clairette provient de deux cépages, la Clairette et le Muscat à petits grains (25% minimum). Après préssurage des raisins, les jus sont filtrés et refroidis puis le moût mi-fermenté est mis en bouteille. La fermentation se poursuit à partir du sucre de raisin, donnant un vin naturellement effervescent sans aucune addition de sucre. C'est LE vin des desserts et de toutes les fêtes dioises.

L'appellation représente 1300ha de vignobles.

mercredi 18 avril

 

Ciel bleu ce matin... mais la nuit était fraîche et il a fallu que Bruno se lève à 3h du matin pour aller changer la bouteille de gaz pour maintenir le chauffage... c'est amusant cette loi de Murphy... c'est toujours la nuit que les bouteilles de gaz se vident...

Retour sur Die.

 

 

Evêché depuis le VIème siècle, Die s'ouvrit largement à la réforme, devenant même le siège d'une université protestante de grande renommée. Entre deux guerres de Religion, la ville fut désignée "place de sécurité" par l'édit de Nantes. Mais à sa révocation, les persécutions reprirent et de nombreux habitants choisirent l'exil.

Célèbre par sa Clairette, sa comtesse qui composait au XIIème siècle des poèmes d'amour à rimes gaillardes pour son aimé troubadour Rambaud d'Orange, elle attire les touristes le dernier week end de juin pour la fête de la tranhumance... Quelques grands troupeaux de moutons envahissent les rues pour filer vers les hauts plateaux.

 

Depuis une dizaine d'années, on produit aussi le Crémant de Die. C'est un vin brut, vinifié à partir des cépages Clairette (55% min), Aligoté (10% min) et le Muscat à petits grains (10% max), selon la méthode traditionnelle. Après pressurage des raisins et la première fermentation du moût, on procède à la mise en bouteille, avec ajout d'une liqueur de tirage, pour une seconde fermentation (prise de mousse). Puis, après un long vieillissement (12 mois minimum), on pratique le dégorgement (retrait du dépôt après remuage), on ajoute une liqueur d'expédition et le Crément est enfin prêt pour nous....

 

De son passé romain, "Dea Augusta" n'a conservé qu'un arc de triomphe, plus tard enchâssé dans les remparts; c'est la porte Saint-Marcel... Souvenir précieux puisqu'il s'agit du seul monument romain encore debout dans la Drôme.


La face extérieure (côté place), constituée de gros blocs de grès, possède deux tours semi-circulaires.

Au Moyen Age, la partie supérieure a été reconstruite en petits moellons réguliers.Des corbeaux ont été ajoutés pour soutenir un mâchicoulis, ainsi que des saignées pour accueillir les bras du pont-levis.

Du côté du centre-ville, la voûte richement décorée d'un ancien arc municipal romain a été intégrée dans la porte. Cet arc était érigé à l'origine à l'extérieur des remparts, à l'entrée de la ville.

cathédrale Notre Dame de Die
cathédrale Notre Dame de Die

Nous empruntons la route vers l'abbaye de Valcroissant, interdite aux cars... et limite pour le cc : une série de trois virages nécessite même de manoeuvrer pour s'en sortir!


En 1188, un groupe de moines cisterciens marchant vers le Vercors s'arrête dans cet endroit isolé au pied du Glandasse. L'eau du torrent est abondante et les terres sont cultivables. Ils décident de s'y installer et construisent l'abbaye en style roman avec des pierres taillées dans les falaises. Ele ne connut pas le même rayonnement que celle de Léoncel et les moines y vécurent dans une grande pauvreté. Menacée pendant la guerre de Cent Ans, pillée au XVème siècle, abandonnée par les moines et saccagée pendant les guerres de Religion, l'abbaye fut vendue en 1791 et transformée en exploitation agricole. Classée à présent Monument Historique, elle est en cours de rénovation.


Nous rejoignons ensuite Châtillon en Diois.

Village médiéval, blotti au pied de la montagne de Glandasse, il est l'un des plus typiques du Diois.

Il faut se perdre dans le méandre de ses "viols" (petites rues) et prendre plaisir à découvrir, au détour d'une ruelle, une placette, une fontaine ou encore un ancien lavoir...


Eglise Saint Julien (XVIIème et XVIIIème siècles)

Construite hors les murs entre 1688 et 1707 pour remplacer l'église St Nicolas délabrée au cours des guerres de Religion et de surcroît fort exiguë, l'église se distingue, extérieurement, par son clocher-mur et, intérieurement, par l'ampleur de son choeur qui comporte un autel baroque, des stalles et un tableau de 1705 représentant Saint Julien.

La tour de l'Horloge, édifiée vers 1725, a été bâtie au-dessus de l'une des deux portes qui donnaient accès au Châtillon intra-muros.

 

La construction domine la place du Reviron et sa fontaine où les charrettes trouvaient jadis la place de faire demi-tour. Avec son bulbe couronné d'un croissant de lune, elle est devenue de fait l'emblème de Châtillon.


viol de la Crotte !
viol de la Crotte !

La Placette

Seule place du village jusqu'au XVIème siècle, la Placette était le lieu des festivités, du marché hebdomadaire, des deux foires annuelles et de l'élection des consuls. A la Révolution, elle sera bptisée place de la Concorde.

La façade d'une vaste demeure ancienne, construite sur les remparts, ferme le côté sud de la place.

 

Nous montons ensuite à Archiane, point de départ de notre rando (le tour du Glandasse) il y a quelques années.


Situé au dessus de Châtillon, le cirque d'Archiane est un impressionnant cirque de falaises calcaires marquant le sud du Vercors.

Le ruisseau qui y prend naissance est un des trois chenaux de la commune de Treschenu-Creyers.

Nous essayons d'atteindre le "point de vue" mais une buvette a envahi le site.

Alors direction Vallon Combeau avec passage délicat dans les ruelles de Benevise. Les panneaux en bord de route sont peu encourageants : "Prudence", "Danger", "Roulez lentement", "Attention précipice", "Pas de barrières"...

Mais finalement, pas de souci et nous remarquons ici encore le travail de taille artistique des massifs de buis sur les bas-côtés...


 

 

 

 

 

 

La route sillonne dans un paysage d'éperons rocheux et se termine en cul de sac, comme à Archiane, mais dans la neige.

Une stèle y est dressée à la mémoire d'élèves commissaires morts dans un accident d'avion dans ce vallon en 1983.


Nous redescendons vers la D120 et passons le col de Menée (1402m) avant de poursuivre sur ChiChilianne dominé par le Mont Aiguille (2086m) enneigé.

Mont Aiguille
Mont Aiguille

Nous virons au sud vers le col de la Croix Haute, qui sépare l'Isère de la Drôme. Un peu avant, à hauteur de St Maurice en Trièves, jolie vue sur la face est du Glandasse.


et sur d'autres sommets enneigés...


Juste après le col, nous bifurquons vers l'ouest par le col de Grimone (1315m) pour aller nous installer pour la nuit sur l'aire du Glandage... que nous ne trouverons pas malgré les coordonnées trouvées sur Internet. Tant pis, nous nous contenterons du parking à la sortie du village.

 

L'église St Pierre et St Paul de Glandage est celle d'un prieuré dépendant de l'abbaye de Guignaise, près de Châtillon, puis à partir de 1242 de l'abbaye d'Aurillac.

L'église médiévale, ruinée par les guerres de Religion, a été reconstruite aux XVIIème et XVIIIème siècles. Elle présente un plan simple, formé d'un nef unique et d'une abside semi-circulaire.A l'ouest, la façade se caractérise par le remploi d'un portail roman tardif (XIIIème siècle). Dans l'ébrasement de la porte, deux corbeaux sculptés devaient porter un tympan.


jeudi 19 avril

Petite pluie, mais gros nuages menaçants...

Nous empruntons la route des Gâts.

Avant 1850, plusieurs chemins muletiers reliaient Die à Grenoble. Ils sont transformés en route afin de favoriser le transport du vin et de la clairette de la vallée de la Drôme. La RD8, sillonnant de Châtillon en Diois à Lus la Croix Haute, est devenue célèbre grâce à Giono et son roman "les âmes fortes". La RD539 traverse les gorges du Gâts et monte en lacets jusqu'à Glandage et au col de Grimone. Cet itinéraire est rythmé par les buis, les murets en pierre taillée et les ouvrages hydroliques en pierre sèche.

Puis nous montons vers Borne et ses Sucettes, mais la pluie nous fait renoncer à parcourir à pied les 2 km restants.

Alors nous reprenons la route des Gâts, Luc en Diois (ancienne capitale du peuple gallo-romain des Voconces, dont il reste malheureusement peu de vestiges, caractérisée par ses ruelles ponctuées de voûtes, lavoirs et vieilles demures, témoins de son importance au XIXème siècle) et arrêt au Claps, immense chaos rocheux, né en 1442 de l'éboulement d'une assise du Pic de Luc.


Cet éboulement calcaire barra le lit de la Drôme et forma deux lacs qui engloutirent villages, habitants, terres... Cet amoncellement chaotique de blocs de pierre suggère encore toute la violence de cette catastrophe naturelle. Ce site naturel exeptionnel d'une superficie de 175 ha est classé depuis 2004


Et quelques centaines de mètres plus loin, au saut de la Drôme:


En redescendant le cours de la Drôme, nous repassons à Die pour prendre du gasole... (Nous apercevons JMD)

A Saillans, nous prenons la route des Trois Becs vers Bourdeaux.

Mais les Trois Becs (la Roche Courbe, 1545m; le Signal, 1559m et le Veyou 1599m) restent dans les nuages. Dommage, car le peu qu'on en voit semble bien sympa.

Nous passons ensuite par le col de la Chaudière (1047m) toujours dans la grisaille. Nous y remarquons l'entrée d'un centre de vacances de la ville de St Tropez! Après le col de Gourdon (953m), nous passons à Bourdeaux, Dieulefit et nous arretons à Poët Laval.

Aux XIIème et XIIème siècles, Poët Laval fut un haut lieu de chevaliers à la fois religieux et militaires : commanderie de St Jean de Jérusalem, devenu l'Ordre de Malte.

Au XVIème siècle, la Réforme y fut bien accueillie et Poët Laval subira les persécutions des guerres de Religion.


Au XIXème siècle, les habitants quittent peu à peu le vieux village installé sur une hauteur pour se rapprocher de la route Montélimar-Dieulefit.

Le vieux village se visite uniquement à pied : la majeure partie des ruelles sont piétonnes et le stationnement est réservé aux habitants.

Le vieux village  conserve des maisons du XVème siècle, des vestiges de remparts, un donjon du XIIème siècle avec son pigeonnier et une chapelle dont il ne reste que le clocher et l'abside romane.

 

 

 

 

 

 

L'ancien temple du XVIème siècle, probablement demeure d'un chevalier hospitalier, est le seul du Dauphiné à ne pas avoir été détruit pendant les guerres de Religion, car il avait été transformé en maison commune du village. Il abrite désormais le musée du Protestantisme Dauphinois.

clocher de la Chapelle
clocher de la Chapelle



Après La Bégude de Mazenc dont le château fut la demeure d'Emile Loubet, nous nous arrêtons à Châteauneuf de Mazenc pour y admirer son beffroi du XIIème siècle et l'église Saint Pierre aux Liens (XVème siècle).


toute nouvelle porte de l'église
toute nouvelle porte de l'église

rapide arrêt à Cléon d'Andran pour sa fontaine aux éléphants...


Arrêt suivant à Marsanne, village natal d'Emile Loubet (1838-1929)

Depuis l'époque romaine, Marsanne s'accroche à sa crête rocheuse.

et ça monte !

jusqu'aux ruines du donjon du château (XIème siècle)

d'où l'on domine la ville...




Fontaine indifféremment appelée Grande Fontaine, Fontaine de l'Obélisque ou Fontaine des Romains. Tout prote à croire que l'eau coule ici depuis des temps très reculés. En 1856, d'importants travaux de réfection des canalisations mirent à jour des restes de construction et des monnaies gallo-romaines. L'originale horloge solaire est l'oeuvre de Charles-Joseph de Montluisant, maire de Marsanne de 1848 à 1850 et de 1852 à 1859.


il ne faut pas oublier de visiter Notre Dame du Fresneau, à 500m du village sur la route de Mirmande.

Un maçon du bourg de Marsanne eut une fille aveugle dont la naissance coûta la vie à sa mère. Cette jeune fille prit l'habitude de venir prier Notre Dame dans le vallon de Fresneau. La Vierge lui demanda de faire construire en ce lieu un chapelle et qu'en retour elle recevrait le bienfait de la vue. Elle en parla à son père qui déclara qu'il ne construirait la chapelle que si elle recouvait la vue. L'enfant passa un peu d'eau de la source sur ses yeux et s'écria: "Je vois!"

La chapelle fut bâtie, Notre Dame des Bois devint un grand lieu de pèlerinage. Louis XI y pria en 1449. Rasée en 1589 lors du siège par Lesdiguières pendant la guerre de Religion, la chapelle fut reconstruite en 1605 et rebaptisée Notre Dame du Bon Secours.

Juste à côté de la chapelle, la source coule toujours, pure et fraîche.


 

 

 

 

Puis nous partons visiter Mirmande, village fortifié, aux ruelles labyrinthiques, sur les pentes d'une colline. Au sommet, l'église Sainte Foy fut édifiée aux XIIème et XVème siècles à proximité du château fort démantelé pendant les guerres de Religion. Le site séduisit un peintre cubiste, André Lhote en 1924. Il s'y installa et attira nombre de ses amis artistes. Sous son impulsion, le village est restauré.

 

Nous montons jusqu'à l'église Ste Foy et la table d'orientation.


"la Tour du Bagnard"



           Eglise Sainte Foy                                                                Vue sur le massif de Marsanne et la centrale électrique.

 

Le pin noir occupe aujourd'hui 90 000 ha. Pour protéger les zones montagneuses de l'érosion et les plaines des inondations, en 1860, le Service de la Restauration des Terrains en Montagne reboise de vastes surfaces déforestées par le surpâturage. Pour ces terres ingrates, marneuses ou calcaires, il fit le choix judicieux d'introduire une espèce inconnue en France : le pin noir d'Autriche.

 

Nous rattrapons ensuite la N7 pour nous installer sur l'aire FP du domaine Distaise à quelques kilomètres de Loriol.

 

vendredi 20 avril

Nous commençons la journée par une grimpette à la tour de Crest.

L'itinéraire nous fait passer au niveau du clocher du XVIème siècle, longtemps surmonté d'une flèche très élancée qui fut supprimée fin XVIIIème siècle pour permettre l'installation de l'horloge publique.




Nos efforts ne seront pas récompensés... la visite de la tour n'a lieu que l'après midi!!!

Ce donjon de 51 m de haut (le plus haut de France) est le seul vestige du plus imposant ensemble castral de la vallée de la Drôme, construit au XIIème siècle sur une crête rocheuse, démantelé en 1633 sur ordre de Louis XIII et devenu prison au XVIIème siècle.

L'église de Crest est dédiée au Christ Sauveur dans son mystère de la Transfiguration. Cette église paroissiale est connue depuis 1196. Elle fut érigée en collégiale vers 1276-1278. Le 29 avril 1836, à 7 h du matin, la voûte de cette église s'écroulait. Elle sera reconstruite sur l'emplacement actuel de 1836 à 1846. Elle possède deux cloches, baptisées le 27 octobre 1867.

L'une, appelée Louise-Octavie, pèse 1685 kg. Elle porte gravée sur sa circonférence : "avec moi, d'une seule voie, dites: saint, saint, saint le Seigneur Dieu"

L'autre seconde, appelée Antoinette-Aurélie, pèse 772 kg. On lit sur sa circonférence: "Sainte Marie, mère de Dieu, vierge immaculée, intercède pour nous".


Après quelques erreurs d'itinéraire sur la périphérique de Valence, nous atteignons Châteauneuf sur Isère, Curson puis Larnage d'où nous empruntons la route des Belvédères sur le Rhône, au nord de Tain l'Hermitage.

vues depuis le belvédère de Pierre

Aiguille (343m)


La "Table du Roi".

Deux légendes l'entourent...

La première date de 1248, lorsque St Louis descend le Rhône en bateau jusqu'à Aigues Mortes pour se rendre à la 7ème croisade. Il se serait arrêté au pied des coteaux de l'Hermitage et aurait festoyé sur ce rocher.

La seconde est plus récente et dûe à Frédéric Mistral. A la St Nicolas, protecteur des mariniers, ceux-ci élisent leur "Roi de la Marine" qui doit les convier à cette table pour un banquet confraternel. Il y présidait assis sur un tonneau de vin qu'il devait offrir à ses confrères avec les bateaux des convives rangés autour du rocher.

Que ce rocher ait servi de "table-étape", c'est certain et de nombreux voyageurs ont dû y faire halte.

Quelle est la part de légende, de la vérité historique ?

Qu'importe! Ces histoires sont bien belles et ni les mouettes, ni les hérons qui apprécient aujourd'hui cet endroit ne nous contrediront...

vue du belvédère des Méjeans

vue du belvédère des Planards

vue du belvédère du Puy de Serves


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