mercredi 11 août

 

Nous continuons vers l'ouest. Arrêt à Orduña pour faire des courses. Nous pensions y trouver un supermaché mais il n'y a que des petits commerces. La plaza de los Fueros est bien sympa mais les bâtiments les plus remarquables ne sont pas indiqués, ce qui n'empêche pas les cigognes d'y nicher.


 

 

 

Nous repartons vers le sud et après le Puerto de Orduña (900 m), nous nous engageons vers la Fuente de Santiago. Cap sur le Cañon del Nervion. Une randonnée de 2 heures dans un paysage splendide et sous un ciel bleu ponctué de vols de rapaces. La fin de l'itinéraire nous mène au mirador Esquina Ruben.

el salto del Nervion à sec
el salto del Nervion à sec
depuis la terrasse
depuis la terrasse
el salto del Nervion
el salto del Nervion

la photo est prise quasi verticalement!!!
la photo est prise quasi verticalement!!!

Nous continuons vers le sud jusqu'à Espejo, puis bifurquons vers Añana (~30 km à l'ouest de Vitoria Gasteiz). Mais la mine de sel n'ouvre pas avant 17h00 en été, alors nous nous rafraîchissons à l'ombre un peu chiche du parasol d'une terrasse de café.

 

 

Notre guide est espagnol, bien sûr, mais nous avons l'audio guide en français.

cette vallée, anciennement envahie par la mer (~200 millions d'années) a conservé de nombreuses sources d'eau salée.
cette vallée, anciennement envahie par la mer (~200 millions d'années) a conservé de nombreuses sources d'eau salée.

par un savant système de canalisations, l'eau salée est acheminée sur des terrasses exposées au soleil
par un savant système de canalisations, l'eau salée est acheminée sur des terrasses exposées au soleil

les visiteurs ont droit de faire trempette dans ce bassin d'eau  salée
les visiteurs ont droit de faire trempette dans ce bassin d'eau salée

la "récolte" du sel
la "récolte" du sel

 

 

Pour bâtir les plateformes, on utilise des produits locaux: les troncs de pin macèrent dans de la saumure pendant quelques années, ce qui les rend quasi indestructibles.

le sol des terrasses était autrefois en argile. Il est maintenant en dalles de pierre, ce qui facilite son entretien.


On repart, direction le camping de Villañane, à quelques km à l'ouest d'Añana... Hélas, il est complet. Le gérant nous indique celui de Nuvila. Il faut reprendre la route en sens inverse et retraverser Añana pour s'y rendre... Nous voici maintenant à une quinzaine de km à l'est d'Añana et ... il y a de la place au camping "el Roble Verde" et même de l'eau pour la réserve et un branchement électrique. Confort bien agréable, avec piscine en prime.Nous en profitons ainsi que des douches et bac à linge. En soirée, nous parvenons même à nous connecter à Internet avec le code wifi du camping...

Jeudi 12 août

 

Oups, il bruine... nous rentrons le linge rapidos.

Et à nouveau la route qui nous amène à Orduña... Arrêt provision à Amurrio. Passage à Laudio (bourg industriel au fond de l'étroite vallée du Nervion).

Nous voici donc en Biscaye, Bilbao en vue mais les infos du guide vert sur les difficultés d'y stationner nous font renoncer à sa visite. Nous allons "faire" du tourisme "nature" en longeant la côte atlantique. A Gorliz, nous cherchons désespérement les dunes pétrifiées !? qui sont là depuis quelques 6000 ans!

La langue basque nous joue des tours... Francine confond Uresarantze avec Urezantza. A Plentzia nous faisons demi tour mais il y a encore une erreur d'aiguillage et cette fois ci, le 1/2 tour se fait sur le quai du port particulièrement exigu à Armintzia !!!

Enfin, nous voila sur la bonne route en direction de Baki. Nous visons le belvédère de San Pelaio, mais le parking (quelques places au bord de la route) à partir duquel on doit s'y rendre à pied manque de largeur pour les cc. Francine photographie vite fait la chapelle de Gasteluzatxe (ermitage du XIe siècle) que l'on aperçoit de la route, au bout de la presqu'ile.


Continuant la route côtière, nous bifurquons à gauche pour aller au cap Machichaco... c'est le nez sur un panneau "Prohibido pasar" que nous réalisons qu'il y a erreur d'itinéraire!!! Pas de possibilité de demi tour, d'autant qu'il y a deux voitures derrière nous ! alors, tout le monde recule... On finit par trouver le bon chemin que l'on peut difficilement qualifier de route... belles ornières, nids de poules. Après quelques croisements délicats avec d'autres véhicules, on se décide à abandonner le cc au pied de l'allée d'une maison et on finit à pied.

les phares du cap Machichaco ne nous paraissent pas extraordinaires
les phares du cap Machichaco ne nous paraissent pas extraordinaires
la végétation nous surprend: ce sont des eucalyptus
la végétation nous surprend: ce sont des eucalyptus

Nous atteignons Bermeo et son aire de cc (près du cimetière) sans encombre.

Le point de vidange est très sommaire (que les eaux grises).

Nous allons faire quelques courses "en ville", notamment des pipas de girasoles con sal pour Bruno...

En soirée, les cc affluent.

Bon à savoir: en Espagne, dans les aires de cc, on ne peut ni camper, ni sortir des éléments tels que chaises, tables, parasol, cales ou élément de stabilisation.

Vendredi 13 août

Nous offrons le café à un jeune allemand de Fribourg qui a dormi à la belle étoile pour laisser leur break à son frère et sa copine...

Nous partons vers Guernica où la pluie nous surprend! Nous trouvons abri dans la Casa de Juntas dont la visite est gratuite.

La casa de Juntas (1826) abrite le Parlement de Biscaye.

Salle du Vitrail: posé au plafond en 1985, sa bordure représente les monuments les plus significatifs de chacune des villes de Biscaye.

Matériel pour voter: le "bulletin" était enroulé dans la sphère en deux parties à fermoir.


 

 

 

 

En 1329, la Biscaye est incorprée à la Castille. Mais les rois de Castille doivent jurer de respecter les fueros: protection royale et avantages fiscaux, en échange de quoi les populations chrétiennes gardent les frontières et s'engagent à servir le souverain.

Cette cérémonie du serment du roi avait lieu sous l'arbre de Guernica... dont il ne reste que le tronc, protégé par un petit temple depuis 1929. La coutume cessa en 1876, fut rétablie en 1936 et à nouveau supprimée par Franco...

le Vieux Tronc, planté en 1860, mort en 2004
le Vieux Tronc, planté en 1860, mort en 2004
le chêne actuel, planté en 2005
le chêne actuel, planté en 2005

Nous reprenons la balade en ville, place du Musée de la Paix, église, office de tourisme et achats de souvenirs.

Le mur de Guernica. La toile de Picasso est au musée Reina Sofia de Madrid. Drame de la guerre civile le 26 avril 1937, jour de marché, une escadrille allemande a bombardé la ville faisant plusieurs centaines de morts...


 

 

 

 

Nous partons par l'autre rive de la Rià en passant par la forêt d'Oma jusqu'à Leibeito dont Amélie nous a vanté le charme. Hélas notre visite va se résumer en un parcours de parking en parking sans trouver la moindre place. Et pour en ressortir, la rue qui passe devant l'église Sta Maria est si étroite qu'un agent de police y est posté pour établir une circulation alternée.

Nous sommes à nouveau sur la route de la corniche.Côte découpée, falaises abruptes, estuaires ou plages immenses...

Après le repas au bord de la route d'Ondarroa, nous dévions vers le sud pour nous rendre au monastère de Cenaruzza (XIVe siècle).

La route qui y mène est en piteux état mais le parking est tout beau, tout neuf. Evidemment à cette heure-ci, tout est fermé. Nous faisons le tour de l'église jusqu'au petit cimetière aux dalles rutilantes.

 

Le soleil semble de retour... parfait pour aller admirer la vue à partir du balcon de Biscaye... finalement, il n'y avait qu'un mur de végétation... Dommage!!!

Grâce au Guide Vert, nous repérons les poutres sculptées du auvent et les armoiries du monastère, adoptées en 968: durand la messe de l'Assomption à Sta Lucia de Garay, un aigle survola l'assemblée des fidèles pour s'emparer d'un crâne dépassant des sépultures de l'église.


 

 

Retour sur la grand'route et arrêt à Durango, navarraise jusqu'à la fin du XIe siècle, puis de Biscaye à la fin du XIIe siècle. Dévastée par la peste (1517 et 1597), une inondation (1544) et un incendie ravageur (1554), elle doit supporter le coût des guerres contre la France au XVIIe siècle, puis l'occupation napoléoniènne au XVIIIe siècle. Elle fut le théâtre de bombardements lors de la guerre civile, nottament en mars-avril 1937 pour avoir choisi de demeurer fidèle au camps républicain.

 

Malgré tous ces troubles, la basilique Sta Maria de Uribarri (XIVe) et la magnifique charpente de son porche ont été préservés.

le marché se tient sous ce porche
le marché se tient sous ce porche

Balade dans les rues à la recherche de la Cruz de Kurutziaga qui devrait se trouver devant l'église des Jésuites. Nous n'y trouvons qu'un emplacement vide abrité d'un mât parasol et cerné de spots... Reste à imaginer une croix style calvaire breton sculpté sur ses deux faces (paradis, Adam et Eve, les 12 apôtres). Dressée en expiation de l'hérésie du franciscain Alonso de Mella ("hippie" avant l'heure). Une centaine d'habitants raliée à ses théories fut brûlée en 1444.

L'hôtel de Ville à fresques rococo repeinte après la guerre civile selon le dessin d'origine de 1722.


 

En route pour le camping de Legazpy (via Bergara). Les panneaux nous le promettant à 1,3km ont dûs éetre déplacés! Nous roulons, roulons, roulons sur une route de plus en plus étroite et finissons par découvrir un enclos (fermé) qui parait désaffecté malgré la présence de linge sur un séchoir ainsi qu'une tente et une caravane... Nous décidons de nous poser 50 m plus loin sur un bout de chemin boisé. Il pleut toute la soirée!

Samedi 14 août

réveil dans un brouillard quasi chambacien!

 


Porte de Castille sur la Triangulo Plaza
Porte de Castille sur la Triangulo Plaza
Berdura Plaza, marché aux fleurs
Berdura Plaza, marché aux fleurs

Nous redescendons vers Zumarraga en laissant les nuages sur les hauteurs. Arrêt à Tolosa pour quelques courses 'chipirones: encornets préparés dans leur encre) et visite de cette ville de Guipuzcoa, bastion du séparatisme basque. Fondée en 1256 par Alphonse X de Castille dans la vallée de l'Oria, elle fut ainsi baptisée en hommage à Toulouse. Fortifiée en raison de sa situation sur le passage entre la côte atlantique et la Navarre, elle dut sa richesse aux droits de péage qu'elle prélevait.

En partie détruite par les Français en 1794, la ville retrouva sa prospérité avec l'industrie papetière en 1842 et la fabrication de bérets (les meilleurs du pays!)


Eglise Sta Maria, XVIIe siècle, Extérieur baroque, intérieur gothique basque
Eglise Sta Maria, XVIIe siècle, Extérieur baroque, intérieur gothique basque
Plaza Zarra. L'Ayuntamienho (hôtel de ville) du XVIIes sur lequel flotte le drapeau basque.
Plaza Zarra. L'Ayuntamienho (hôtel de ville) du XVIIes sur lequel flotte le drapeau basque.

Et nous voila à San Sebastian à la recherche de la gare du funiculaire qui va au Monte Igueldo. Recherches vaines (on se retrouve à l'entrée d'un park d'attractions). Alors nous décidons d'y monter en cc. Nous y découvrons un camping bondé et faisons la pause repas sur le parking d'en face.

Sachant, grâce au Guide Vert, qu'il n'y a pas de stationnement possible en centre ville, nous retraversons San Sebastian et Francine prend des photos en roulant!!!

plage de la Concha
plage de la Concha
Puente Maria-Cristina
Puente Maria-Cristina
la Virgen de Aranzazu
la Virgen de Aranzazu
catedral del Buen Pastor (1897). Style néogothique, sa tour culmine à 75 m.
catedral del Buen Pastor (1897). Style néogothique, sa tour culmine à 75 m.

Nous sortons sans trop de difficultés de la circulation urbaire pour la route de la crête du Monte Jaizkibel.

 

Vue sur la côte française et l'embouchure de la Bidassoa (Hendaye?)

Il parait que c'est encore plus beau au coucher du soleil...

Nous, on est déjà bien contents de voir le soleil


la Calle Mayor
la Calle Mayor

 

 

Nous arrivons à Fontarabie (Hondarribia). Cherchant les parkings conseillés au pied des remparts, nous nous engageons dans l'allée d'un P solo turismo agrémenté d'une flèche de 1/2 tour... sauf que le rayon du virage du 1/2 tour est bien étroit. Nous voila coincés entre des plots, un arbre et une voiture... Quelques dizaines de manoeuvres plus tard, nous nous en extirpons avec une rayure sur le flanc arrière droit... Bonjour, le porte à faux... et juste dans la rue d'en face, un immense parking  nous tend les bras!

Une légende locale dit que les Vikings se sont installés ici au cours de leurs raids... et s'y seraient reproduits... Ceci expliquerait le nombre anormalement élevé de blonds et de blondes dans la ville... Le sobriquet des habitants: los Vikingos!

château Carlos V
château Carlos V

L'église Sta Maria, gothique remanié au XVIIe (tour baroque)

C'est là que six jours avant la cérémonie solennelle à St Jean de Luz (juin 1660), un ministre espagnol, don Luis de Haro, épousa par procuration, au nom de Louis XIV, l'infante Marie Thérèse.

La place d'armes avec le château de Chales Quint (XVIe) construit au Xe par le roi de Navarre Sanche II Abarca. A présent aménagé en hôtel de luxe (parador)

L'office de tourisme nous fournit une adresse de camping au cap Higuer. La réceptionniste nous autorise à vidanger dans ses installations sans rester pour la nuit (20€ d'économie!)

Nous avons à parcourir une cinquantaine de mètres à pied, en portant la cassette WC jusqu'au point de vidange... à portée de voix (et d'odeurs!) d'un groupe de campeurs réunis pour l'apéro!

Nous descendons le cours de la Bidassoa à partir d'Irun et passons la nuit sur un parking à Bera où il se met à pleuvoir dru!

Dimanche 15 août

Retour en france par Sare, Ascain, St Pée sur Nivelle, Ainoka, encombrés de voitures et de piétons... Courage, fuyons!

Retour en Espagne par Dancharria et à 11h00 nous sommes sur le parking quasi vide de Zugarramurdi.

Et nous sommes les premiers visiteurs de la journée au musée des sorcières, très intéressant.

En 1610, plus de 300 personnes y furent arrêtées par l'Inquisition et une quarantaine condamnées pour avoir organisé des messes noires dans la grotte.

A 13h00, nous regagnons le parking... effarés par le nombre de voitures...

Y en a dans tous les coins et dans tous les sens!

Nous prenons bien le temps du repas avant de tenter une sortie...

Chose faite non sans mal vers 15h00. Nous empruntons la valle de Baztan vers le sud et à Elizondo, nous remontons vers la France par le col d'Izpegui. Le moteur chauffe beaucoup moins depuis que Bruno a activé l'échangeur entre le chauffage moteur et celui de la cellule.

Les paysages sont magnifiques.

montée vers le col d'Izpegui
montée vers le col d'Izpegui
prés verts fluo
prés verts fluo

Ca redescend sur St Etienne de Baïgorry (par la route qu'Amélie a monté à vélo!!!) en Basse Navarre.

Eglise reconstruite au XVIIIe siècle sur une base romane. Caractéristique par son choeur surélevé avec trois autels, ses galeries et sa porte aux cagots...

Les cagots, c'est une population marginale du Moyen Age, objet de terribles discriminations: accès séparés à l'église et au cimetière, mariage interdit avec la autres citoyens, impossibilité d'exercer certains métiers ou toute charge publique, obligation de porter une marque distinctive...

Les raisons de cet ostracisme restent encore floues: handicap, lèpre, origines arabes ou wisigothes?

L'orgue, contemporain, y est également remarquable par sa taille imposante.


porte des cagots
porte des cagots

Le pont romain date en fait de 1661, mais son arche unique est inspirée de l'architecture romaine.

 

 

 

 

St Etienne de Baïgorry était attaché à la Navarre jusqu'au couronnement d'Henry IV, date alaquelle il devint français. Mais pendant des siècles, c'est la famille d'Etxauz qui règna en maître sur le village et la vallée des Aldudes. Les 17 quartiers dispersés le long de la vallée font partie du territoire de St Etienne de Baïgorry

Direction sud par la vallée des Aldudes. A la recherche d'un coin pour la nuit, nous bifurquons sur une petite route à Aldudes. Mais la forte pente et les gravillons eurent raison de la motricité du cc et nous empêchent donc de poursuivre...

Reste à nous poser comme on peut à l'entrée d'un petit chemin de terre dans ce virage infranchissable...

La nuit sera "de guingois" et (surtout) dans le mauvais sens pour l'évacuation de la douche!


Lundi 16 août

Retour à St Etienne de Baïgorry, passage à St Martin d'Arrossa et nous obliquons vers le pas de Roland.

Une fois engagés sur la D349, nous commençons à "serrer les fesses": voie étroite, surplomb de rochers, croisements très délicats. Après 1500m de sueurs froides, nous repèrons un "refuge" qui semble offrir la possibilité d'un 1/2 tour... Et on y remarque un panneau annoçant un restaurant à 100m... avec l'espoir d'un parking plus favorable au demi-tour. Francine va vérifier à pied: c'est ok. En chemin, elle est doublée par une camionnette  des services municipaux qui fonce à toute allure dans les virages, sans la moindre hésitation...

Nous allons donc effectuer notre 1/2 tour devant le resto et, là, deux infos nous sautent aux yeux: le "refuge" où nous étions garés donne accès au pas de Roland ET cette route est fortement déconseillée aux cc et caravanes... Il était temps de le savoir!

 

Nous regagnons le refuge pour voir ce fameux pas de Roland: le rocher percé fut ouvert d'un coup d'épée (Durandal) par Roland alors poursuivi par les Vascons... (variante: ce fut un coup de pied, une ruade, du cheval de Roland qui fit cette ouverture...)

Restent à parcourir les mêmes 1500m en sens inverse en espérant ne pas croiser de camionnette municipale!

 

Prières exaucées!!!

 


Nous allons vers le nord ouest jusqu'à spelette, LE village du piment, mais aussi du pottock, petit cheval trapu jadis utilisé dans les mines. Habitué à une via semi-nomade, les randonneurs s'en servent comme porteurs de bagages, mais il n'est jamais monté.

 

 

 

 

Petit tour vers l'église fortifiée renfermant un beau retable du XVIe siècle.

Les boutiques de souvenirs abondent... et toutes sortes de préparations pimentées à des prix salés!!!

Introduit en Pays Basque depuis l'Amérique via l'Espagne au XVIIe siècle, séché au soleil, réduit en poudre, il fut d'abord ajouté dans le chocolat... puis il remplaça le poivre... Le piment d'Espelette a obtenu l'AOC en 1999 ce qui a relancé son exploitation. Devenu épice à tout faire: en bains de pieds, il soigne grippes et bronchites!


Les vitrines de linge attirent Francine, mais elle n'arrivera pas à se décider...

 

Alors nous repartons vers Amélie-les-Bains et ses thermes.

De nombreuses célébrités du début du XXe siècle y ont séjourné: Sarah Bernhardt, Anna de Noailles, Albeniz et Edmond Rostand s'y est installé à demeure après y avoir  soigné une pleurésie en 1900.

Mais dans les années soixante, il ne restait plus grand-chose de ce passé glorieux: les thermes, désaffectés, étaient devenus un terrain de camping "0 étoile"

l'établissement thermal de 1927 est à présent restauré et luxueux
l'établissement thermal de 1927 est à présent restauré et luxueux
et Francine retrouve le bassin, dans lequel elle pataugeait sans se soucier de salubrité, redevenu une vraie piscine
et Francine retrouve le bassin, dans lequel elle pataugeait sans se soucier de salubrité, redevenu une vraie piscine

 

 

 

 

 

 

 

 

Et la Nive, aux rives à présent aménagées, mais qui offre toujours sûrement sa fraîcheur aux baigneurs courageux


 

 

 

 

Puis nous nous offrons 25 km de virages sur la route impériale des Cimes, aménagée comme tronçon d'une liaison stratégique par les hauteurs à la demande de Napoléon 1er.

Nous virons vers l'ouest jusqu'à Bidache où nous escaladons le muret d'enceinte des ruines du château occupé par les seigneurs de Gramont du XIVe siècle jusqu'à la Révolution.

Profitant de leus situation géographique (carrefour de la Navarre, du Béarn et du royaume de France), ils s'érigèrent en princes indépendants.

Transformé en hôpital en 1773, le château fut détruit par un incendie probablement volontaire en 1796.


Puis nous quittons temporairement le Pays basque pour le Béarn et la Chalosse où nous sommes invités par Claude et Danièle...


1ère étape: Salies de Béarn.

Nous passons un certain temps à chercher la place Bayaà et la fontaine du sanglier car nous n'avons trouvé l'OT (et un plan) qu'ensuite! 

Et nous y avons trouvé des infos sur l'aire de cc toute récente (et encore gratuite)... encore faut-il retourner au CC!

Malgré le plan, on a l'impression de tourner en rond

 

 

 

La place du Bayaà: "Bayaa" du gascon "bajar", du français "baille" signifiant: eau, étang, mare...

 

 

Ici est le coeur de la cité puisque sous le revêtement actuel se trouve la source d'eau salée où les Salisiens allaient s'approvisionner pendant des siècles. A l'air libre jusqu'au siècle dernier, une grande effervescence y régnait les jours de "tirage d'eau" avec les "tiradous", chargés de puiser l'eau, et les porteurs de sameaux chargés du transport de cette eau jusqu'au "coulédés" disséminés dans la cité.


vestiges du château vicomtal
vestiges du château vicomtal

 

 

Cette petite ville doit sa renommée au sel qui a fortement influencé le cours de son histoire; on attribue sa naissance à un sanglier, découvert après d'une source, les soies recouvertes de cristaux de sel. Depuis lors, Salies de Béarn veille sur son trésor: une source d'eau salée intarissable qui procure forme et bien être appartenant encore aujourd'hui à près de 600 Salisiens appelés Part-prenants. Un privilège qui se perpétue depuis 1587. Deux quartiers se succèdent, le plus ancien - tel une coquille d'escargot - s'enroule autour de la source salée.

 

 

 

 

mardi 17 août

Quelques km pour aller visiter Sauveterre de Béarn.

église St André
église St André

La tour Montréal: bâtie vraisemblablement au cours du XIIe siècle, haute de 33, "surveillant l'Espagnol et le Basque rebelle", sans jamais me lasser, je scrutais l'horizon.

Durant de nombreux siècles, mes terribles meurtrières, mes puissants hourds de bois, tout là-haut mes créneaux, ont longtemps fait trembler les armées redoutables d'Espagne et d'Angleterre.En 1523, gardienne du Béarn et de sa souveraineté, défendant Sauveterre, j'ai longtemps resisté à l'armée venant d'Espagne, conduite par le prince d'Orange, Philibert de Challon.

J'étais le donjon du château Vicomtal.


Trois ponts reliaient Sauveterre à la rive gauche du gave d'oloron: de la Réclusy, du Miéy de la Glere et le pont de la Légende (autrefois pont Mayor, puis pont de l'Hôpital). Cet ensemble de 3 ponts a longtemps participé à la prospérité de la cité.

Las, en 1732, une violente crue emportat tout sur son passage, mais a bien voulu nous laisser le vieux pont fortifié. Primitivement avec tablier de bois sur piles de pierres, il reliait la rive droite à l'ile de la  Glère.


 

 

 

Porte du Datter et ancien arsenal

 

En début d'après midi, nous voici à Navarrenx sous un soleil ardent. Mais le cc est garé à l'ombre sur la place des Casernes


un bastion
un bastion
la Porte St Antoine
la Porte St Antoine
une échauguette
une échauguette

La Poudrière (1580) pouvait contenir 2500 livres de poudre. Protégée par un mur (disparu) de 3,50m de haut, elle ne mesure pas plus de 6,10m de haut afin d'éviter les tirs direct de l'assaillant

Le bastion des contre-mines. Sa galerie interne qui longe sa base permettait d'écouter si l'ennemi se préparait à attaquer par minage.

le bastion des échos avec passage sous terrain permettant une sortie discrète. La présence de meurtrières crée un effet d'écho.

le bastion des Noyers


l'église St André
l'église St André
l'église St André
l'église St André

 

Porte Renaissance en anse de panier avec petit fronton triangulaire...

 

Maison de Jeanne d'Albret - mère d'Henri IV - qui avait sa demeure dans chacune des principales villes de Béarn

 

nous repartons direction nord vers Orthez...

Fausse impression de platitude, il y a de belles grimpettes

Nous commençons par le pont Vieux, suivis par d'autres touristes en manque d'informations (ils ont le guide du Routard...)

Le gave de Pau


maison de Jeanne d'Albret puis grimpette de la rue Moncade en plein soleil
maison de Jeanne d'Albret puis grimpette de la rue Moncade en plein soleil
le château Moncade, réaménagé par Gaston Febus puis incendié en 1569 pendant les guerres de Religion
le château Moncade, réaménagé par Gaston Febus puis incendié en 1569 pendant les guerres de Religion
reste le donjon de 31m dont le rez de chaussée (sans porte) était occupé par une prison et l'étage par la salle des gardes
reste le donjon de 31m dont le rez de chaussée (sans porte) était occupé par une prison et l'étage par la salle des gardes

L'église St Pierre, construite en un siècle (XIIIe-XIVe siècles) avec changement de style, présente une voute de 18 m de haut. Au XVIe siècle, elle devient un lieu de culte protestant. Elle est restaurée après les Guerres de Religion. Son clocher date de 1865.

 

 

 

 

 

 

 

Nous quittons le Béarn pour retrouver le département des Landes. Claude nous attend à Montfort en Chalosse pour nous guider jusqu'à Gamarde les Bains.

Soirée fête et feu d'artifice à Dax

Mercredi 18 août

Après avoir visité, avec Claude et Danièle, le musée de Montfort en Chalosse, nous reprenons le cc. Nous passons à Poyane sans réussir à voir le château. Repas sur l'esplanade-belvédère de Mugron et visite de l'abbaye de St Sever.



Nous descendons plein sud par Hagetmau. Nous passons par Lacq et, oui, réellement, ça sent le gaz! Puis arrêt à Monein.

L'église de Monein est la plus importante église gothique du Béarn: une nef de 50m de long, prolongée par le clocher donjon (ou clocher cloche), un carré de 6m de côté; largeur de l'église: 16m, plus les chapelles latérales; hauteur des voutes: 13,50m; épaisseur des murs et des conterforts: de 1,25 à 1,50m.


charpente de l'église, haute de 18m, large de 20m
charpente de l'église, haute de 18m, large de 20m

Un escalier à vis conduit à la toiture dont la charpente constitue la partie la plus remarquable de l'édifice; on la dit unique en France. En forme de carène de vaisseau renversé, toute en coeur de chêne débité à la hache, elle se présente comme une véritable forêt.

Ce chef d'oeuvre est probablement l'oeuvre d'artisans du pays. Ils étaient habiles en la matière. Vraisemblablement dirigés par un maitre d'oeuvre venant du nord de la France, ces charpentiers ou cagots (voir le visage près du bénitier) ont résolu avec une virtuosité extraordinaire les problèmes posés par la hauteur de l'oeuvre (18m de flèche) et la dissymétrie des supports (une seule nef latérale).

 

Pour la nuit, nous choisissons l'aire de cc d'Oloron, une peu bondée mais relativement calme à proximité du gave d'Oloron.

 

 

 

La taille maximum a été atteinte pour ce sujet...

alors suite sur "les pyrénées occidentales du 19 au 22 août 2010"!