les voyages de Francine et Bruno
lundi 10 octobre
En route pour Figueras. Il y est impossible de s'arrêter à proximité de l'OT, alors nous continuons jusqu'au château Sant Ferran... qui n'ouvre qu'à 10h00. Nous redescendons en ville pour faire quelques courses dans un Eskoril puis visite audio-guidée du château sous une bonne chaleur qui nous fait regretter que les galeries souterraines réservoir d'eau (catedral de agua) ne soient accessibles qu'en été.
Ce château fut construit entre 1753 et 1766 par Juan Martin de Cermeño. Il devint base militaire jusqu'en 1966, ce qui explique son bon état de conservation.
l'employé du château nous déconseille carrément de descendre au centre ville...
Photo "au passage" des oeufs dont Dali a décoré son théatre-musée...
Retour en France par le Perthus.
Depuis le passage d'Hannibal en 218 av JC, le Perthus, dont le nom provient du mot "perthuis"= défilé, couloir étroit..., n'a cessé de connaitre le flux et le reflux des hordes, des armées, des réfugiés, des touristes, enfin... Le bourg a succédé au XIXe siècle au simple village de cabanes des douaniers. La Route de France, sa rue, sépare sur 200 mètres, les territoires français et espagnol.
Le fort désaffecté de Bellegarde, isolé sur un rocher à 420m d'altitude, domine le bourg. A son emplacement s'élevaient la Tour de Pompée et l'autel de César. Ils furent détruits par Vauban lors de la construction de ce fort entre 1667 et 1688.
Arrêt à Céret après créneau exigü mais fort réussi entre deux arbres...
Jadis connue pour ses tanneries et ses forges, Céret se tourne au XIXe siècle vers l'arboriculture (oliviers et cerisiers)... Puis les peintres sont venus, Picasso en tête, pour faire de Céret la "Mecque du cubisme" et l'un des trois C du Triangle d'or de la peinture, les autres étant Collioure avec les Fauves et Cadaquès avec Dali.
vous accédez à la vieille ville par la place Picasso (tour d'Espagne, vestiges des remparts) ou par la porte fortifiée dite de France.
Il faut s'attarder place des Neuf-Jets, une placette à taille humaine avec une fontaine...
Ne pas oublier l'église St Pierre qui renferme de superbes retables...
Le pont du Diable (XIVe siècle), à une seule arche de 45 m d'ouverture, enjambe le Tech à 22 m au dessus de la rivière. Selon la légende, il a été construit par le Diable en échange de l'âme du premier être vivant qui le franchirait. Rusés, les Cérétans firent passer un chat noir...
La chapelle Saint Ferréol a été érigée à la fin du XIIIe siècle. Suite aux guerres meurtrières des Albigeois, quelques fragments des reliques de St Ferréol et St Julien ont été mis à l'abri et conservés ici dans des reliquaires en forme de buste qui datent du XVIIIe siècle. Le cadran solaire "ultiman time" (crains la dernière heure) a été refait à l'identique en 2004
Nous nous offrons le parking de l'ermitage pour la nuit avec de magnifiques coucher et lever de soleil
mardi 11 octobre
lever du soleil...
Retour au Boulou pour vidange à l'aire de camping cars, puis nous obliquons sur Estragel et montons à l'ermitage de Força Real.
Au sud de Narbonne, nous constatons que nous perdons de l'eau, la pompe tourne à plein régime: la douchette (utilisée au Boulou a coincé le raccord qui s'est ouvert !!! Après remise en état laborieuse, nous montons sur l'autoroute pour refaire le plein d'eau sur l'aire de Vinassan... et 3,50 euros de péage.
Travaux et manif nous attendent à Montpellier mais nous trouvons à nous garer.
Fondée en 985, grande ville de tradition universitaire, la médecine y est une vocation depuis le XIe siècle avec la Faculté de Médecine la plus ancienne du monde occidental.
Eglise abbatiale du monatère au XIVe siècle, elle fut érigée en cathédrale en 1536.
Porche monumental, tours clochers, vaisseau unique sont de style gothique méridional.
Le bâtiment fut ruiné lors des conflits religieux du XVIe siècle, puis restaurée... Son choeur date du XIXe siècle.
Porte du Peyrou: "La paix a été rendue sur terre et sur mer par louis le Grand qui règna 72 ans qui sépara, contint et s'attacha les peuples alliés en une guerre de quarante ans". Elle fut construite entre 1691 et 1695.
Statue de Louis XVI, réalisée par Philippe bertrand
La chaleur reste complètement estivale... donc pause raffraichissement dans un café place de la Préfecture...
Et la sortie de Montpellier se révèle un horrible casse-tête car le GPS n'intègre pas tous les sens interdits dûs aux travaux du tramway...
Nous arrivons juste avant la tombée de la nuit au FP de St Clément de Rivière... propriétaires absents... Nous nous installons sur un emplacement plutôt étroit, l'autre étant occupé par une fourgonnette. Quand nos hôtes arrivent vers 20h30, ils nous proposent l'apéro... mais nous en sommes quasiment à la tisane!
mercredi 12 octobre
Départ direction Uzès où nous arrivons vers 10h30 pour visiter le "musée" Haribo. Le prix d'entrée est un peu indigeste, même avec les bonbons offerts dans le hall et les deux sachets de car en sac par personne conditionnés devant nous par le machine. La boutique à la sortie propose en revanche toute la gamme de friandises (même les plaques de Zan introuvables ailleurs) à des prix attractifs.
Hans Riegel nait en 1893. Après sa formation scolaire, il apprend le métier de confiseur. En 1920, il crée sa propre entreprise qu'il appele HARIBO (HAns RIegel BOnn).
En fait, il est installé dans une buanderie! Un sac de sucre, une plaque de marbre, un rouleau, un four et un chaudron de cuivre constituent son capital de départ!
La percée s'amorce en 1922 avec l'invention du bonbon en gomme gélifiée en forme d'ours. Les bonbons sont coulés manuellement dans des moules. La production se situe aux environs de 50 kg par jour. En 1923, les premiers ouvriers sont embauchés. Le transfert dans des locaux plus vastes est inévitable. On ajoute à la gamme des produits quelques nouveautés en gomme gélifiée, puis en réglisse dès 1925.
Quelques matières premières:
la vergeoise, issue de la betterave, est un sucre de consistance moelleuse, plus ou moins coloré, obtenu par la cuisson des sirops de sucre. Avec un premier sirop recuit, on obtient la vergeoise "blonde", légèrement aromatisée. Avec un second sirop, on obtient la vergeoise "brune", à l'arôme plus prononcé.
la cassonade est un sucre cristalisé roux extrait du jus de canne à sucre. Moins "pur" que le sucre cristalisé blanc, il contient environ 95% de saccharose, ainsi que des impuretés résiduelles qui lui donnent sa couleur et ses notes d'arôme.
Samuel Heyman de Ricqlès met au point l'alcool de menthe en 1838 alors qu'il est jeune négociant en soirie à Lyon. Passionné de botanique, c'est la menthe qui retient toute son attention: il est persuadé des vertus de cette plante. Ses différents travaux l'amènent à distiller la menthe fraîche pour la mélanger à de l'alcool puissant: la menthe conserve ainsi tous ses principes actifs!
Nous effectuons tout le parcours de visite en règlant notre allure à l'inverse de celle d'une famille d'étrangers à la voix tonitruante!!! Pas toujours évident...
Après le repas, nous nous rapprochons du centre d'Uzès. parking payant sur le boulevard circulaire... mais pas un sou de monnaie pour alimenter le parcmètre. Il est 13h30, nous avons une demi-heure pour trouver un distributeur et faire de la monnaie dans un commerce.
Ensuite, nous attendons l'ouverture de l'OT.
Les pouvoirs rivaux de l'Histoire se sont imprimés dans la ville en force , toujours plus hauts, plus imposants: le duché agite ses drapeaux dans le vent, pendant qu'en face l'ancien évêché toise le Gardon. Deux autres tours se dressent dos à dos: celle dite "du Roi" - en fait un donjon vicomtal - nargue celle de l'évêque depuis le XIVe siècle, mais aujourd'hui, entre les deux, un jardin paisible et odorant s'est insinué...
Place aux Herbes
Francine y a ramassé deux pommes de terre, vestiges du marché du matin!
Une première cathédrale de style roman fut construite à partir de 1090 sur l'emplacement d'un temple romain.
Démolie partiellement pendant la guerre des Albigeois (1177), puis le 13 mai 1563 (en même temps que le Palais Episcopal), au début des guerres de religion, la Cathédrale du Moyen Age devait subir une destruction totale en 1621. Seul, le Campanile, "la Tour Fenestrelle" 'XIe siècle) resta debout, mais amputé de deux étages.
Reconstruite de 1642 à 1663, elle a été transformée intérieurement (réduction du choeur) au lendemain du Concordat de 1801, lorsque, l'évêché d'Uzès étant supprimé, il a fallu adapter le lieu à sa nouvelle fonction d'église paroissiale.
Nous sortons d'Uzès non sans avoir refait "un tour de piste" pour trouver la direction de Bagnols sur Cèze.
Passage à Pont St Esprit, Bollene, Suze la Rousse et arrêt à Grignan.
Garés près du lavoir, nous montons ensuite vers le village...
le bourg castral primitif du XIe siècle, groupé autour de son château et probablement fortifié dès le XIIe siècle, connait sa plus grande extension au XIIe siècle avec la puissante famille des Adhémar de Grignan. La nouvelle muraille ceinturant le bourg prend appui sur douze tours de défense.
la fontaine Sévigné: C'est sur l'ancienne place de l'horloge que fut édifiée en 1840 la fontaine sur laquelle devait être érigée en 1857 la statue à l'effigie de la marquise de Sévigné
Le château, mentionné dès le XIe siècle, dominait le village installé sur ses pentes.
Sa visite est payante, et les photos interdites...
Propriété des Grignan puis des Adhémar, le château médiéval est transformé en prestigieuse demeure de plaisance à la Renaissance puis au XVIIe siècle quand la marquise de Sévigné y séjourne (chez sa fille) à plusieurs reprises. Elle y décède en 1696 à 70 ans. Le lieu de sa sépulture, probablement violé à la Révolution, reste mystérieux.
le Four Banal (de ban: proclamation officielle...) désignait à la fois la propriété du seigneur et l'obligation faite à ses sujets d'utiliser cet équipement moyennant redevances: le "vingtain", ou vingtième partie prélevée sur la cuisson.
la cour du Puits (XVIe siècle)
Les façades de l'ancienne forteresse du Moyen Age ont été remaniées au milieu du XVIe siècle par Louis Adhémar, comte de Grignan. Elles forment avec la grande galerie le décor de l'ancienne cour d'honneur du château.
A l'étage des deux façades, une frise d'allège est composée de motifs à l'antique d'un style très pur et d'une belle qualité d'exécution: têtes de faunes et cupidon, mufles de lion, de cheval, de bélier et de taureau, êtres imaginaires peuplent les rinceaux de feuillage et de fruits, parfois attachés par des rubans aux cornes des animaux.
La façade sud, dite "François 1er", a été construite au milieu du XVIe siècle par Louis Adhémar. Elle a été complétée au XVIIe siècle par des niches à coquilles et des pots à feu sur la toiture.
Elle présente aujourd'hui l'état restitué par les restaurations des années 1913-1931.
Malgré quelques différences avec l'état initial, les principes essentiels de sa composition restent identifiables: travées rythmiques, fenêtres à deux croisillons à baguettes rondes croisées aux angles, superposition de deux ordres corinthiens à un ordre de pilastre ionique, double et triple corps de moulures à ressauts soulignant les deux étages de cette grande composition.
Aile des Prélats (XVIIe siècle)
Ce "bâtiment dégingandé", comme le nommait Madame de Sévigné, ne reçut pas les ornements sculptés prévus et la partie nord de l'édifice resta limitée à deux niveaux.
Le portail de cette façade, ouvert en plein ceintre et rez-de-chaussée, supportait autrefois un balcon à balustrade en fer, aujourd'hui à balustres de pierre carrées, soutenu par des consoles en attente de décors.
images du village
et nous passons la dernière nuit de notre voyage chez un producteur de truffes et de lavande...
Grignan est au coeur de la première région trufficole française. Le Tricastin (sud de la Drôme et nord du Vaucluse) produit plus des deux tiers de la production nationale de truffe noire, ou truffe du Périgord (tuber melanosporum).
C'est au coeur de l'hiver que l'on va caver la truffe et que l'on peut s'initier à la dégustation du "diamant noir".