suite de notre périple en camping car en Bourgogne et Morvan...

le début du récit est

Chez un buraliste peu achalandé, nous achetons une carte postale pour avoir une idée de l'intérieur de la basilique.

 

voici l'entrée d'un cinéma à l'architecture particulière

rue Savot

chambre à quinquet, dispositif mural pour l'allumage des réverbères.

le tube servait à empêcher que la corde soit coupée.


Eglise St Saturnin, également fermée !

 

 

Nous partons vers le nord jusqu'à Précy sur Thil pour monter sur la butte où trônent château et collégiale. Nous jouons de malchance aujourd'hui : tout est fermé et le panorama manque de l'éclairage du soleil.


Le château fut construit du XIème au XVème siècle. Sa tour de guet (1366) de 25m de haut est surnommée "l'Espionne de l'Auxois"

Elle se repère à 30 km à la ronde.

Le site fut habité par les Romains qui y construsirent un oppidum.

Une des filles de Charlemagne aurait fait construire les fortifications, ce qui lui valut le titre de "plus vieux château fort de France"

En 850, le seigneur des lieux, pour se protéger de l'invasion normande, trace sur la butte une ellipse de 120m de long et 60m de large, appareillée en petits moellons.

Du IXème au XVème siècle, le château sera sans cesse agrandi et modifié.

La maison de Thil connait son apogée avec Jean II de Thil qui succède à son père en 1319. En 1340, il est nommé Connétable du duc de Bourgogne Eudes IV. En 1346, il est choisi comme l'un des exécuteurs testamentaires du Duc et eut aussi le titre de conseiller du roi Philippe de Valois. En 1340, il ordonne la construction de la collégiale.

La lignée des Thil s'éteint en 1507 avec la mort du dernier descendant mâle de la famille. Aux Thil succèderont en 1628 les Sayve qui abandonnèrent le château aux environs de 1640 lorsque Richelieu ordonnera le démentellement de Thil. Il se borneront à détruire le pont-levis.

Certains propriétaires ont acquis Thil pour un élément rare en France : les titres sont attachés à la terre. Ainsi, en achetant Thil, ils devenaient "Comte de Thil, de Marigny et de la Motte, Baron du Brouillard et Connétable du Grand Duché de Bourgogne"


Séparée du château de Thil par une allée d'arbres multi-centenaires, la collégiale qui vit autrefois les chanoines fut fondée en 1340 par Jean de Thil, elle fut vendue à la révolution comme bien national. Elle possède un chevet plat, une nef unique et une superbe clocher carré à contreforts.
Depuis longtemps elle n'est plus dévolue au culte, et après une très longue période où elle fut ouverte à tous les vents, elle a désormais un propriétaire qui y organise des concerts.



La butte domine à 440m au dessus de la vallée du Serein. On y a vue sur le collines de l'Auxois et les contreforts du Morvan.


en début d'après midi, le soleil refait son apparition comme nous arrivons à Semur en Auxois... prononcez S'mur en Aussois ! Merveille, l'OT est ouvert, on y trouve même des prospectus sur Saulieu !

 

 

La collégiale Notre Dame





mise au tombeau (1490)

Le "Rouet Liturgique" ou "Rouet de St Martin", carillon monté sur une roue que l'on agitait au moyen d'une corde et dont la sonnerie annonçait les différentes parties de l'office

vitrail représentant le travail des drapiers du Moyen Age et celui du boucher


nous allons admirer de plus près les maisons et les tours des remparts



la tour Margot

nous descendons vers le pont des Minimes

la tour de l'Orle d'Or (à gauche) et la tour de la Prison

la tour Margot

la lézarde de la tour de l'Orle d'Or date de 1602 et fut causée par le démantèlement du donjon et de ses courtines.

la tour de la Géhenne

la tour de la Prison


l'Armançon

le pont Joly


Nous nous rendons ensuite à Alise Ste Reine pour visiter le site d'Alésia.

 

La légende raconte que Reine est née à Alise en 238 ap JC. Son père Clément est un riche et puissant seigneur. Sa mère est morte en couches. Elle a été confiée à une nourrice chrétienne : "la sainte croissait en âge et en vertus". A quinze ans, elle rencontre le préfet romain Olibrius qui tombe fou amoureux d'elle et souhaite l'épouser. Reine refuse en disant qu'elle est déjà unie à un époux : Jésus Christ.

Lorsque le père de Reine apprend que sa fille a refusé d'épouser un préfet, il lui demande de renoncer à la religion chrétienne. Comme elle s'y oppose, les deux hommes décident de l'emprisonner. Deux hypothèses se confrontent à propos du lieu de l'enfermement de Reine : soit une tour du château de Grignon, soit à Flavigny. On a d'ailleurs longtemps pensé que la crypte avait été la prison de la sainte.

Le corps de Reine a été ceint d'un anneau de fer. Une chaîne le reliait aux extrémités du cachot ce qui l'empêchait de s'asseoir ou de se coucher. Le préfet prie ses dieux pendant trois jours afin d'obtenir l'amour de Reine. Cependant, elle continue d'ignorer les avances d'Olibrius.

Changeant ses promesses d'amour en cruauté, il donne l'ordre de la fouetter, puis, voyant qu'elle supporte les souffrances de ce supplice, il la fait pendre par les pieds et ordonne qu'on lui arrache la peau avec des peignes de fer. Ne voulant pas renoncer à la religion chrétienne, elle est enfermée dans sa cellule pour y passer la nuit. Le lendemain matin, ses plaies sont cicatrisées.

Après une vaine tentative de la part d'Olibrius, elle est attachée à une croix et on lui brûle les côtés avant de la jeter dans une cuve d'eau froide infectée. Mais l'eau sale est devenue pure et claire, et Reine est débarrassée de ses liens. A ce moment, une colombe apparaît avec la couronne de gloire dans son bec, récompense de la foi de la jeune femme. Comme la première fois, les supplices n'ont pas eu de prise sur sa foi.

Après ces miracles, de nombreuses personnes se sont converties à la religion chrétienne. Face à la détermination de Reine, le tyran décide de trancher la tête de la sainte au lieu destiné à l'exécution des criminels. La légende rapporte que là où la tête est tombée, une fontaine miraculeuse a jailli.

Revenons à Alésia : après la défaite de Vercingétorix en 52 av JC, l'oppidum continue d'être occupé contrairement à de nombreux autres sites fortifiés comme Bibracte. Une ville gallo-romaine prospère et se développe durant plusieurs siècles grâce, notamment, à l'activité d'artisans spécialisés dans le travail du bronze. Sa population peut être estimée à quelques milliers de personnes. De cette ville qui décline à partir du milieu du IIIème siècle, puis est abandonnée à la fin du IVème siècle, il ne reste plus que des vestiges s'étendant sur un vaste plateau de 97 ha.

La place forte gauloise, enfouie sous la ville gallo-romaine, est encore mal connue.

Edifié dans la seconde moitié du 1er siècle ap JC, le théâtre d'Alésia respecte le scéma traditionnel des théâtres gallo-romains. Il comprend un petit bâtiment de scène, une aire plane où prend place le choeur (l'orchestra) et des gradins (la cavea). Son diamètre de 82m permet d'évaluer sa capacité à environ 5 000 spectateurs. Les gradins, aujourd'hui disparus, sont en bois sauf pour les notables de la ville qui disposent d'un ou deux rangs en pierre autour de l'orchestra. Après sa construction, le mur semi-circulaire de la cavea est conforté au IIème siècle par l'ajout de contreforts en raison de la faiblesse des fondations. Malgré toutes ces précautions, le bâtiment a dû être reconstruit un demi-siècle plus tard.

l'agora

la rue principale

les fours des bronziers

Ces structures ne sont attestées qu'à Alésia. Situées à l'intérieur d'un local, elles se composent d'une dalle calcaire de très grandes dimensions, supportée par des blocs verticaux, sous laquelle on allumait un feu.

la basilique civile, construite au début du IIème siècle, succède à des bâtiments civils plus anciens. Les magistrats chargés d'administrer la cité s'y réunissaient.

une cave

le chauffage par le sol (hypocauste).

Il semble que la plupart des maisons d'Alésia possèdent au moins une pièce ainsi chauffée. Cette technique a été adaptée au confort des pièces d'habitation domestiques en Gaule où le climat hivernal est plus rude qu'à Rome

sous sol du monument d'Ucuetis qui est le lieu de rencontre des artisans métalurgistes d'Alésia. Leurs divinités protectrices, le dieu Ucuetis et le déesse Bergusia, sont honorés dans son sanctuaire.

la cave aux amphores

il s'agit de la réserve d'un marchand de comestibles, probablement d'huile.

Il exerçait son activité à la fin du IIIème siècle et au début du IVème.


nous dormons au FP de Flavigny sur Ozerain.

En 52 av JC, Vercingétorix dirige la rebellion et conduit une armée contre César. Vercingétorix se replie sur le mont Auxois. César établit des lignes de défense tout autour de l'oppidum et défait le chef des armées gauloises.

C'est sur la colline de Flavigny qu'il installe notamment l'un de ses campements militaires. Après le départ des armées romaines, la terre de Flavigny est offerte à Flavinius, vétéran militaire romain qui donne son nom au borg : Flaviniacum.

A l'origine, il s'agit probablement d'une villa même si aucune trace archéologique ne l'atteste. Au sens gallo-romain, ce terme désigne une exploitation agricole comprenant des bâtiments d'habitation, des dépendances ainsi qu'un domaine à cultiver

 

mardi 16 avril

Visite des vestiges de l'abbaye bénédictine St Pierre fondée en 719. Les moines s'y consacrent à la copie de manuscrits jusqu'à la fin du Moyen Age. Après une période d'abandon, douze moines mauristes viennent s'y installer et entreprennent de la révover. Vendue comme bien national à la Révolution, ses pierres servent à construire les maisons environnantes.


la crypte


Nous visitons une exposition sur l'abbaye et sur la fabrication des anis de Flavigny.

 

de bas en haut :

  • les graines d'anis vert qui pèsent 2mg
  • la fragéification s'opère par enrobage avec de fines pellicules de sucre blanc, au sucre de betterave, ou roux et bio, au sucre de canne non raffiné...
  • les dernières couches sont parfumées d'arômes naturels

En quinze jours de ce procédé, on obtient un bonbon d'un gramme.

Louis XIV en avait, parait-il, toujours une boite à portée de main. Ce furent les premiers bonbons proposés dans les distributeurs automatiques des gares et du métro parisien dans les années 1930.

En 1814, on dénombre huit fabricants d'Anis qui ont pris la relève des moines à la fabrication du bonbon, dans le village et dans l'abbaye. Peu à peuun seul fabricant acheta les autres fabriques. On fabrique vingt tonnes d'Anis de Flavigny en 1870. En 1900 : 30 tonnes. En 1910 : 50 tonnes, distribuées un peu partout et déjà à l'exportation. Aujourd'hui, 250 millions d'Anis quittent Flavigny chaque année dans leurs boîtes ovales, leurs étuis carton ou leurs sachets, pour satisfaire les gourmands du monde entier.

Nous allons visiter la fabrique et faire quelques achats en boutique.

Munis d'un bonnet de protection, nous parcourons les ateliers de dimensions modestes.

Les photos sont interdites, mais nous voyons les mêmes cuves d'enrobage que sur ce cliché. L'atmosphère est si sucrée que nos semelles collent au sol.

 

 

Nous nous promenons dans le village...

Voici la porte de la Côte d'Or


Eglise St Genès du 
au XVème.

 fermée, nous ne

XIIIème siècle, agrandie

Ce matin, elle est

pourrons pas la visiter.



Nous sortons de Flavigny par la porte de la Tour de Guette (XVème siècle)

Etape suivante : St Germain Source Seine

le site est acheté par la ville de Paris après vingt ans de démarches

grotte construite en 1865

le premier pont sur la Seine :
le pont Paul Lamarche


la Seine, un affluent de l'Yonne ?

A leur confluent, (Montereau), l'Yonne est plus large, plus profonde et plus rapide que la Seine.

La longueur de l'Yonne dépasse celle de la Haute Seine.

La superficie du bassin, le nombre et l'importance des affluents ... tout semble indiquer que la Seine se jette en réalité dans l'Yonne.

Les Gaulois, cependant, ne s'y étaient pas trompés : ils avaient situé les sources de la Seine... là où elles sont!

 

En repartant vers le nord par la N971, nous allons suivre la Seine à partir de St Marc sur Seine jusqu'à Chatillon sur Seine pour voir (enfin) le Trésor de Vix.


Ce ne sera pas encore pour cette fois-ci... C'est un musée national, donc fermé le mardi !

Nous quittons Châtillon et repiquons au sud vers Montbard pour voir l'abbaye de Fontenay.


photo de gauche : l'entrée

photo du centre : à l'entrée, ce poste de garde muni d'une ouverture ronde permettant au chien de passer la tête !

La porterie est surmontée d'un étage reconstruit au XVème siècle. C'était le logement du frère portier

photo de droite : le pigeonnier

A gauche du palais abbatial, le colombier borde le chemin qui mène à l'église.

Les murs de sa tour ont plus d'un mètre d'épaisseur et sa construction doit remonter au XIIIème siècle.

L'église abbatiale, construite à partir de 1139 et consacrée en 1147, est orientée, selon la coutume, vers l'est. L'église est construite sur un plan en croix latine (66m de long et 16,70m de haut). Elle possede une nef avec deux collatéraux, un transept et un chevet plat. De pur style roman, elle est voûtée en berceau brisé.


Notre Dame de Fontenay (XIIIème)
Notre Dame de Fontenay (XIIIème)

les gisants du chevalier Mello d'Epoisses et de son épouse

Pierre tombale de l'évêque Ebrard de Norwich, mécène de la construction de l'abbatiale


Une porte, en bas à droite de l'escalier du dortoir, s'ouvre sur le cloître. Cet ensemble magnifique est le coeur du monastère où les moines lisaient et accomplissaient des tâches pratiques. les quatre galeries qui entourent le préau forment un rectangle de 36m sur 38. Lorsqu'on se place au centre du cloître, on aperçoit le clocher de l'abbaye d'une dimension très modeste, ainsi que les cheminées du chauffoir, du XIIème siècle.


salle capitulaire
salle capitulaire


Dans le bras sud du transept, un escalier conduit au dortoir des moines. Cette vaste salle possède une magnifique charpente en chêne qui date de la seconde moitié du XVème siècle et évoque la coque d'un navire renversé. La règle de St Benoît stipulait que tous les moines devaient dormir dans la même pièce. Ceux ci étaient installés sur de simples paillasses disposées à même le sol et séparées par des cloisons basses.

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