La Drôme (avril 2012) et une journée en Sud Beaujolais (3)

mercredi 25 avril

Passage par les gorges de St May où coule l'Eygues aux eaux boueuses gonflées par la pluie et arrêt à la Motte Chalançon à 550m d'altitude, village circulaire perché sur une colline.

On trouve des traces d'occupation de ce site dès 4000 avJC par des agriculteurs, les Chasséens.

De même, on peut citer la présence de l'inscription paléo-chrétienne de Bruis (épitaphe d'un personnage important décédé en 538).

En 1331, signature de la Charte de franchise qui libère en partie les Mottois.

En 1575, prise de la Motte par le seigneur huguenot de Montbrun, suivie d'une solide implantation de l'Eglise Réformée, avec une égalité Catholiques-Protestants à la Motte


En 1683 et jusqu'au milieu du XVIIIème siècle, les persécutions entrainent l'exil des Protestants en Suisse et en Allemagne et l'envoi aux galères de ceux qui sont restés...

La Révolution a apporté aux habitants de la vallée de l'Oule l'abolition du joug seigneurial ... ce qu'ils attendaient depuis de longues années comme en témoignent les nombreux procès avec le seigneur du lieu avant 1789.


Dans celle ruelle pentue comme beaucoup d'autres vivait au début du siècle la famille Dantan, patronyme actuellement disparu du village


Sur la route de la Charce, arrêt géologique

chapeau de gendarme...
chapeau de gendarme...

Ces couches marno-calcaires presque verticales forment le talus de la route. Le temps qui passe s'y mesure à ces graduations alternées de calcaires et de marnes, sachant que 10 à 15 mètres représentent 1 million d'années.

Les géologues viennent observer ce site (riche en fossiles) où ces niveaux marquent le passage entre deux étages géologiques.

 

Suite du trajet par le col de Premol (944m), Luc en Diois, Die avec de magnifiques vues sur le Glandasse.


et nous repassons par le col du Rousset où nous rencontrons le chasse-neige et des chutes de pierre en cours de balayage...

 

Nous retrouvons le Vercors et faisons halte à Vassieux en Vercors.

Ce village martyr est devenu "compagnon de la Libération" suite aux exactions commises par les soldats allemands lors de l'offensive en 1944.

 

En 1943, le projet de Pierre Daloz (nom de code "montagnards") de faire du Vercors un site d'atterrissage pour des troupes aéroportées alliées reçoit l'aval de Jean Moulin. Début 44, quelque 500 résistants, militaires et civils, constituent le maquis. Après le débarquement en Normandie, on y guette le signal ("le chamois des Alpes bondit") qui donnera l'ordre de la mobilisation générale. Chose faite le 5 juin. Près de 4000 hommes montent au maquis. Cette situation, provoquante pour l'ennemi, le général Pflaum ne la supporte pas et décide qu'il fera du Vercors un exemple. Les attaques se succèdent: 13 à 15 juin à St Nizier, 21 juin aux Ecouges, bombardement de villages du plateau le 14 juillet, là où les américains venaient de parachuter vivres et armes légères, puis incendie le 25 juillet à la Chapelle en Vercors. Le 21 juillet, c'est l'attaque générale, les issues du massif sont bouclées et des planeurs atterissent en silence à proximité de Vassieux sur un terrain préparé pour les Alliés. Il y a même confusion parmi les résistants et les villageois qui croient à l'arrivée de renfort pour le maquis.

200 soldats de la Wechmacht jaillissent des planeurs, 300 autres sont parachutés...

Le carnage dure 3 jours, n'épargnants ni femmes, ni enfants, ni vieillards...

Le 23 juillet, les résistants reçoivent l'ordre de repli. L'armée hitlerienne aura engagé 15 000 hommes dans la bataille du Vercors.


jardin du Souvenir Vercors


quelques éléments du musée départemental de la Résistance

(entrée 4 euros)


La nécropole et le cimetière des Pionniers du Vercors...

Un cérémonie y a lieu chaque 21 juillet.

mémorial
mémorial
nécropole
nécropole

A l'ancien emplacement du cimetière de l'église avait été installé le Jardin de Verre où chaque lame symbolisait une victime. Trop fragile, dégradé par les vents violents, il a été démoli.

Vassieux en Vercors, village décoré de la Croix de la Libération et de la Croix de Guerre avec palmes, cité à l'ordre de l'Armée, fait partie des cinq communes de France (avec Grenoble, Paris, Nantes et Sein) à avoir été honorées de la haute citation de "Compagnon de la Libération". Sur la place de la mairie, le nom des victimes est gravé dans le marbre.

 

Nous allons passer la nuit sur le parking en face du stade de foot, nous y croyant à l'abri du vent, dont les rafales parviennent malgré tout à secouer le camping car !


jeudi 26 avril

La nuit a été rude : la radio annonce même la fermeture de la route des Goulets suite à des chutes de pierre. Mais ce n'est pas sur notre itinéraire du jour. Nous filons vers la Chapelle en Vercors et St Martin en Vercors où des panneaux un peu ambigüs annoncent D1 ou D2 de manière un peu anarchique. Nous parvenons sans encombre jusqu'à St Julien en Vercors où nous entrons dans les gorges de la Bourre. Ces gorges scindent en deux le massif du Vercors par une profonde faille. La route taillée dans la falaise a été ouverte en 1872. Elle est une des routes incontournables du Vercors.

Et à la sortie la route est fermée jusqu'au 27 avril!

Demi tour et avant St Martin en Vercors, nous optons pour la déviation D2, bien que sur la carte, cette route soit indiquée "règlementée" et très étroite. Comme un camion-citerne de lait nous y précède... où il passe, nous passerons !

 

Nous passons à 1352m d'altitude avec de belles épaisseurs de neige sur les talus... mais ça roule !

 

Arrêt au Mémorial de Valchevrière (Isère).

Ce village situé au coeur d'une clairière pentue, à l'époque cultivée et paturée, sert de camps aux maquisards avant d'être le lieu d'un sévère affrontement les 22 et 23 juillet 1944.

Pendant ces deux journées, les troupes allemandes s'infiltrent au coeur du massif par la route forestière de Villard de Lans à St Martin en Vercors.

Le 22 juillet, en début d'après-midi, peu après Bois Barbu, elles se trouvent face aux hommes du maquis.

Ceux ci sont à peine une centaine. Ils s'accrochent et résistent sur la route, derrière les abattis, ainsi qu'en sous-bois.

Mais le lendemain, submergés, ils doivent céder.

Sur le belvédère qui domine le village, le lieutenant Chabal et ses hommes se sacrifient pour retarder l'avance ennemie et meurent les armes à la main.

Les allemands incendient ensuite les maisons avec des grenades au phosphore.

De Valchevrière, il ne reste que la chapelle, intacte. Elle conclut un chemin de croix édifié depuis Villard de Lans. Le village ruiné est resté en l'état, avec ses poutres calcinées, ses pierres à nu et noircies.


Nous poursuivons jusqu'à Villard de Lans (Isère) sur une route jalonnée de stèles...

Nous allons nous renseigner à l'OT à propos de la mention "route coupée" qui figure sur la carte à 9 km d'Autrans. Hélas oui, c'est toujours d'actualité... et même que le tunnel du Mortier est fermé depuis au moins 15 ans !

Nous poursuivons jusqu'à Villard de Lans (Isère) sur une route jalonnée de stèles...

Nous allons nous renseigner à l'OT à propos de la mention "route coupée" qui figure sur la carte à 9 km d'Autrans. Hélas oui, c'est toujours d'actualité... et même que le tunnel du Mortier est fermé depuis au moins 15 ans !

Nous prendrons donc la route vers Lans en Vercors, St Nizier du Moucherotte avec arrêt à la Tour sans Venin.


Le site de la Tour sans Venin est auréolé d'hypothèses, de légende diverses et variées. Un château de bois y fut construit au XIème siècle par la famille Pariset. Puis au XIIIème siècle, il sera remplacé par un château en pierre, dont on peut voir encore aujourd'hui les vestiges.

L'ancien nom serait "Tour Saint Véran" ou "Tour Saint Vérin". Avec le temps, ce nom se serait transformé en "Tour sans Venin".

Ce lieu conserve tout son mystère et se prête à de nombreuses légendes dont la plus connue est celle du seigneur de Pariset, revenant de croisade. Il rapporta un sac de terre ramassée auprès du Saint Sépulcre, et, la répandant autour du château, il débarrassa l'endroit des reptiles venimeux.

La présence sur le rocher de la "Vipérine", plante à fleurs bleues, donne consistance à une autre version, plus crédible...

de ce belvédère, nous avons une vue plongeante sur Grenoble
de ce belvédère, nous avons une vue plongeante sur Grenoble


Et nous ne manquons pas d'air tant le vent est furieux... Pour remplir sa gourde à la fontaine, faut bien viser !

 

Nous passons ensuite à Sassenage où le château est fermé.

Nous poursuivons le trajet en longeant l'Isère sur la D1532 derrière un double convoi exeptionnel dont le passage occasionne un arrêt de 20 minutes aux feux tricolores de St Quentin sur Isère.

Nous passons devant les carrières de Rovon, site d'un village médiéval, d'où ont été extraites les pierres utilisées à la construction de l'église de la Madeleine à Paris et le socle de la statue de la Liberté à New York.

Nos nous arrêtons à Vinay pour visiter le séchoir à noix (4 euros quand même!)


Le séchoir à noix est une adaptation architecturale propre au pays de la noix. On ne le rencontre dans aucune autre région de France. Sa particularité tient dans son degré d'ouverture. Construit en hauteur, composé de plabchers et de parois ajourés, il doit laisser entrer le vent pour sécher les noix tout en les protégeant contre la pluie, le soleil et les oiseaux. Les claustras de la façade sont en châtaignier, les lattes du plancher en sapin, bois qui ne tache pas les noix.

Reparties sur toute la surface en couches de 10 à 15 cm, les noix sont brassées tous les jours pendant trois à quatre semaines.

La tuile fait partie de l'outillage du casseur de noix: on pose la tuile sur la cuisse et on frappe la noix avec le maillet sans endommager le cerneau.

Laveuse de noix

 

Calibreuse

 


Le moulin à huile de Chatte.

Broyage des cernaux sous une meule de pierre

la farine obtenue est délicatement chauffée dans une "poêle"

Vient alors l'opération de pressurage pour extraire l'huile.

Le résidu de noix appelé "tourteau" peut servir à nourrir la volaille


La terre à pisé est composée de cailloux, de graviers, de sable et d'argile. La grosseur de ces grains, la texture et la couleur de la matière diffèrent selon le lieu de l'extraction et la nature géologique du sous sol.

En Isère, c'est du printemps à l'automne que naissaient les maisons en pisé, quand la terre possédait la bonne teneur en eau. La construction nécessitait une longue préparation technique et une véritable organisation sociale car il fallait de nombreux bras pour extraire la terre, la travailler, la hisser jusqu'au coffrage puis la transformer à coup de pisoir en de solides murs. La construction en pisé consiste à compacter à l'aide d'un fouloir en bois de la terre disposée en couches peu épaisses dans des coffrages. Un soubassement préalablement construit en galets ou maçonnerie assure l'étanchéité du mur.

Le maçon déplace les banches faites en planches de bois maniables horizontalement le long du mur. Elles sont maintenues par un système d'entretoise ou de clavetage en bois ou en métal. Pour renforcer les arêtes, un mortier de sable et chaux est rajouté.

La simplicité avec laquelle le tas de terre est transformé en un mur solide et cohérent par simple compression semble magique

 

Arrêt au FP de Cognin les Gorges. Le vent s'est calmé et la température dans le cc atteint 31°!

Le soir, en attendant l'illumination des gorges du Nan [vallée particulièrement étroite dont la route qui la remonte est des plus pitoresques par ses tunnels, ses corniches (donc, pas recommandée pour les cc !) et ses paysages et mène au village de Malleval en Vercors, une des portes d'entrée du massif des Coulmes] à la tombée de la nuit, nous nous promenons dans le village et voyons de nombreux autres séchoirs à noix..




vendredi 27 avril

Nous voici à St Nazaire en Royans qui est le verrou du Royans.

 

Qu'elles s'appelent "franquette", "parisienne" ou "mayette", les noix du Royans ont toutes l'appellation "noix de Grenoble".

Les noix se ramassent à la main. Elles sont lavées avant le séchagequi s'effectue maintenant dans des séchoirs plus modernes.

Les jeunes noix récoltées en début d'été servent à la préparation de confitures. L'huile de noix est extraite en hiver par broyage sous presse.

En les faisant infuser dans de l'eau de vie, on obtient le vin de noix.

 

L'aqueduc construit en 1876 (le canal de la Bourne) est aménagé en voie piétonne. Haut de 35 mètres et long de 235 mètres il a une vue imprenable sur le Royans, la vallée de la Bourne et le Vercors. Un ascenseur panoramique permet d'y accéder. Il surplombe le village et le lac. Au bord du lac, un musée retrace l'historique de cet aqueduc. 

L'église de Saint-Nazaire-en-Royans est de style roman et a été restaurée recemment..


Nous reprenons la route, passons par St Jean en Royans et prenons la route de Combe-Laval.

Avec ses falaise spectaculaires, le Vercors a souvent été comparé à un vaisseau de pierre ou une forteresse. Pourtant ce massif a été occupé dès la préhistoire... Sentiers, pas, routes ont été construits par des hommes intrépides. Au XIXème siècle, pour favoriser le transport du bois, des routes vertigineuses sont creusées dans cette muraille, traversant des tunnels au dessus d'à pics de plusieurs centaines de mètres. Après de longues années de travail, la route de Combe-Laval est ouverte en 1898.

Et nous nous retrouvons coincés par la fermeture du col de la Bataille... Alors, direction Léoncel et son abbaye.


L'abbaye se dresse au bord des sources de la Lionne, dont elle tire son nom "Abbatia Fontes Lionne".

Il en reste le bâtiment monastique remanié au XVIIème siècle et l'église du XIIèmze siècle de pur style roman (achitecture simple, lignes sobres, contreforts massifs). Le clocher à deux étages manifeste l'influence alpine.

L'intérieur, de décoration dépouillée, est très lumineux grâce à la nef couverte en voûtes d'arête qui a permis le percement de fenêtres.

L'église de Léoncel est une église cistercienne. les moines cisterciens qui l'ont construite entre 1150 et 1230 ont voulu vivre la règle bénédictine de manière plus littérale, spécialement en ce qui concerne la prière. De même qu'ils ont voulu supprimer toutes les prières que leurs prédécesseurs avaient ajoutées à l'office bénédictain par trop de zèle et de piété, de même ils ont voulu supprimer de leurs églises tout élément superflu et manifester ainsi jusque dans l'architecture que la prière est un pur élan du coeur. Toute la vie monastique est centrée sur la prière, la lecture et l'adoration, d'où l'importance du lieu de la prière, l'église, coeur du monastère, vers laquelle convergent tous les autres bâtiments et où toute l'architecture vient de Dieu, parle de Dieu et porte vers Dieu.


Quelques dates:

  • 1137 : fondation de l'abbaye par l'abbaye de Bonnevaux, près de Vienne en Dauphiné
  • 1150-1188 : construction de la première église
  • 1200-1230 : reconstruction et surélévation de la nef
  • au XIIème siècle, l'abbaye est à son apogée grâce à Saint Hugues le Jeune
  • 1389 : pendant la guerre de Cent Ans, Raymond de Turenne ravage l'abbaye
  • 1568 : pendant les guerres de Religion, le monastère est incendié, les absidioles du chevet démolies
  • 1681 : instauration de la commende
  • 1557-1577 : séjour des moines en plaine de Valece et Montélier, attaques des paysans contre l'abbaye
  • 1790 : dissolution de l'abbaye, expulsion des moines, vente des bâtiments et des terres comme biens nationaux
  • 1840 : classement Monument Historique

Puis nous nous rendons à Crest pour visiter la tour érigée sur la crête des Roches à 250m d'altitude. C'est le vestige d'un ensemble de trois châteaux. Elle se compose elle-même de trois tours distinctes: la tour Vieille (XIIème siècle) avec sa porte d'entrée à plus de 10m du sol, la Tour de Croton (qui servair de cachot) et la Tour Neuve à quatre étages (184 marches)

S'y ajoute un mur bouclier de 23m de long, 52m de haut et 4m d'épaisseur à la base.

A la fin du XIIème siècle, on recouvre une partie de la toiture d'une terrasse dallée : constituée de 7 plans inclinés raccordés par des caniveaux, elle "conduit" les eaux de pluie vers la citerne qui pouvait contenir 65 000 litres d'eau.



Cette représentation sculptée de la Citadelle de Crest provient du tympan de la porte latérale de l'ancienne Eglise St Sauveur. Mentionnée pour la première fois en 1196, cette église a dû être reconstruite entre 1594 et 1601.

Les tympans des portes furent remplacés, et le panneau représentant la citadelle date probablement de 1598.

C'est l'unique figuration existante de cette citadelle, détruite 35 ans plus tard, dont faisait partie la Tour. Elle est représentée dans son ensemble, vue de sud-ouest. Le sculpteur s'est toutefois permis quelques "adaptations notamment dans les proportions et l'emplacement des différents éléments".


Vue sur le pont de Crest reconstruit en 1943-1944 après sa destruction volontaire le 24 juin 1940 pour couper la route aux troupes allemandes.

Le premier pont de Crest datait de 1313. En 1346 le Comte de Valentinois lui avait fait rajouter une porte d'entrée fortifiée au sud. Il s'effondra en 1840... et un autre pont fut construit...


boulins
boulins
boulets...
boulets...

 

 

 

 

 

L'escalier des Cordeliers, monumental, fut construit à la fin du Moyen Age par les comtes de Valentinois. Il comprend 124 marches dont 95 sont taillées, comme la main courante, directement dans la crête rocheuse (calcaire coquillier avec fossiles)

Il fut rénové en 1856...

Nous passons la nuit sur le parking de l'impasse Dickens, à Valence, où F. et M. nous ont invité à venir les aides à la rénovation de la maison de la mère de M.

samedi 28 avril

  Francine laisse les hommes travailler et M. prendre un peu de repos et en profite paur aller visiter Valence.

Ancienne colonie romaine dont il ne reste que de très rares vestiges, Valence s'est développée autour de sa cathédrale consacrée en 1095. La ville s'enrichit grâce au commerce du sel de Camargue qui remonte par le Rhône.

Place de la Porte Neuve

Bonaparte, jeune lieutenant de 16 ans (en 1785) arrive à Valence pour sa première garnison.

La maison des Têtes

En plus de la représentation des quatre vents, de la Fortune et du Temps, d'autres figures sont des emblèmes des disciplines enseignées à l'Université : la théologie est représentée par Moïse et la médecine par Asclepios.


Le Pendentif doit son nom et sa renommée à la perfection de sa voûte : une coupole sur pendentifs. Construit en 1548 dans le cloître de la cathédrale, ce monument funéraire, bâti en molasse, fut édifié pour abriter les sépultures du chanoine Nicolas Mistral et celles des membres de sa famille.

La cathédrale St Appolinaire (74,30m de long et 18,70m de large)

C'est là que Mazarin reçoit la pourpre cardinalice en présence de Louis XIII, Richelieu, Gaston d'Orléans et le poète Voiture.

Le coeur de Pie VI, mort en détention à Valence, y repose.


La Maison Mauresque.

Charles Ferlin acheta en 1858 un bâtiment sis à l'angle de la Grande Rue. Sur la façade datant du Moyen Age, il fait appliquer comme un trompe l'oeil un placage en ciment moulé.

Habile mélange d'influences orientales (arcs, décorations florales) et d'héritage du Moyen Age, notamment avec ses gargouilles, la Maison Mauresque confirme l'enthousiasme de cette période pour l'orientalisme.

Eglise et place Saint Jean.

Le quartier St Jean correspond à une des plus vieilles paroisse de la ville. L'église St Jean (XIIème siècle) fut plusieurs fois remaniée au fil des siècles (guerres de Religion, incendie...)

Elle conserve plusieurs éléments plusieurs éléments méritant le détour : un très beau clocher néo-roman du XIXème siècle dominant la place et surtout huit intéressants chapiteaux romans. Sculptés à l'entrée du clocher, ce sont les derniers vestiges de l'église romane médiévale.

Halle métallique d'Eugène Poitoux


l'Hôtel de Ville
l'Hôtel de Ville

Le kiosque Peynet sur le Champ de Mars, place créée en 1773 avec un belvédère.

En 1942, de passage à Valence, Peynet assiste à un concert donné sous ce kiosque. A la fin du spectacle, public et musiciens s'en vont sauf une jeune fille qui rejoint un violoniste sous le kiosque. Ils partent main dans la main... Les amouteux de Peynet sont nés !

Francine ne manque pas d'aller à la boulangerie conseillée par M. pour acheter un "Suisse", sablé en forme de garde suisse (du Pape Pie VI, prisonnier du Directoire, emprisonné à Valence en 1799) parfumé à la fleur d'oranger.

Un peu d'histoire

La Drôme est rattachée au royaume de France le 30 mars 1349 lors du rattachement du Dauphiné.

Pour la constitution du département en 1790, l'Assemblée Nationale puisa dans les terres du Dauphiné, de la Provence et du Comtat Venaissin pour trouver 6560 km² de superficie. Découpage en fonction d'une préoccupation pratique : aucun point du département ne devait être situé à plus d'une journée de cheval du chef-lieu, Valence.

Diversité des traditions, des accents et des climats, situé sur le 45ème parallèle et doté d'un relief marqué, le département subit des influences montagnardes (Vercors), continentales (Vallées du Phône et de la Drôme) et méditerranéenne (Tricastin, Nyonsais et Baronnies). En résulte une grande diversité de faune et de flore, sapin et olivier en étant les deux arbres emblèmatiques.

 

Nous avons donc parcouru (dans le désordre) du nord au sud :

  • la Drôme des collines, autour de Romans sur Isère
  • la plaine de Valence et à l'est le Royans et le Vercors
  • la vallée de la Drôme et le Diois
  • la Drôme Provençale...