mercredi 20 juillet

5° extérieur, 11° à l'intérieur... Le soleil commence à éclairer un des sommets vers 8h00.

Direction Gavarnie où nous arrivons à 9h00 sous un ciel bien dégagé.

Le cirque de Gavarnie, avec ses 17 sommets à plus de 3.000m est un amphithéâtre de calcaire d'où se jette, de 423m, la plus grande cascade d'Europe. Le cirque doit son origine à un "bout du monde" creusé, dès avant la glaciation, dans les calcaires de la couverture sédimentaire du secondaire. Une résurgence évacuait ici les eaux enfouies dans le Mont Perdu et faisait reculer la vallée, en sapant son couronnement de falaises. Le glacier de Gavarnie a achevé de dégager le cirque en évacuant les débris.

le cirque a 3,5km de développement à la base et 14 km à la ligne de faîte
le cirque a 3,5km de développement à la base et 14 km à la ligne de faîte
La Grande Cascade, résusgence des eaux de l'Etang Glacé du Mont Perdu 2592m) sur le versant espagnol, fait un bond de 423 m dans le vide.
La Grande Cascade, résusgence des eaux de l'Etang Glacé du Mont Perdu 2592m) sur le versant espagnol, fait un bond de 423 m dans le vide.
le fond du cirque est à environ 1675m d'altitude et les sommets qui le surplombent à plus de 3000m.
le fond du cirque est à environ 1675m d'altitude et les sommets qui le surplombent à plus de 3000m.


là se distinguent nettement les 3 gradins supperposés qui correspondent aux assises résistantes des plis couchés empilés ici.

 

 

 

En revenant au village, nous croisons des hordes de promeneurs- pique-niqueurs. Effectivement, le parking est maintenant bondé.

Après le repas, nous montons au pic des Tentes en passant au pied d'une statue bien visible sur son promontoire


Nour y avons un magnifique panorama sur les sommets qui couronnent Gavarnie: pic du Marboré, crête des Sarredets, du Taillon, pics des Gabiétous et plus loin le Vignemagne, le massif de Néouvielle et le pic du Midi de Bigorre.

Et au retour, une marmotte daigne poser pour la photo!
Et au retour, une marmotte daigne poser pour la photo!

 

 

Nous allons vers Luz le Sauveur par les gorges de St Sauveur - et nous rencontrons quelques troupeaux épars sur la route! - et nous arrêtons à Sia... halte gourmande et curieuse... On va enfin savoir comment cuit un gâteau à la broche. Et encore mieux, le pâtissier va laisser à Francine sa place devant le feu... mais elle n'y reste pas longtemps, vaincue par la chaleur dégagée par le bois de tilleul!


Traditionnellement préparé pendant les soirées d'hiver, c'est surtout un gâteau de fête qui salue les grands événements de la vie: mariage et baptèmes.

Sa forme conique, pourvue de "piques" est liée au mode de préparation: de la pâte liquide versée sur une broche de forme conique, tournant plus ou moins rapidement à proximité d'une source de chaleur. La pâte se solidifie comme une crêpe, formant un anneau prolongé par des excroissances en stalagtites autour de la broche. Le processus est répété plusieurs fois, ainsi, couche après couche, le gâteau prend forme.

Découpé horizontalement du haut vers le bas, il révèle alors les anneaux dorés caractéristiques de la cuisson. Il peut se consommer seul ou accompagné de confiture ou de miel, par exemple, ou encore recouvert de sucre ou d'une couche de chocolat. Ce gâteau se conserve un mois à l'abri dans un linge.

 

Nous avons choisi pour la nuit le FP de Cauterets, route de Cambasque sur les hauteurs où nous voyons passer les "oeufs".

C'est le parking d'une auberge où nous allons dîner d'une garbure, plat consistant (cette soupe est à base de légumes de saison et de haricots tarbais dans laquelle on cuit le confit de canard ou le "camayou" [os du jambon de Pays]) qui correspond bien à la température extérieure qui a bien dégringolé. Ce sera trois couvertures pour dormir...

 

jeudi 21 juillet

Chaleur très très modérée, nuages sur les sommets, légère bruine... D'après le patron de l'auberge, le soleil était là dès 6h00, mais le mauvais temps vient de l'Océan.

 

 

aurait-elle fait partie du pavillon norvégien de l'Exposition Universelle de 1889 ?

Pour parler de Cauterets, il faut remonter à l'époque gallo-romaine lorsque les bains naturels de la ville constituaient déjà un cadre privilégié. La notoriété de Cauterets a été entretenue grâce au passage de personnages célèbres tels que Marguerite de Navarre au XVIème siècle, puis le comte Henry Russel, l'inventeur du pyrénéisme, Victor Hugo, Chateaubriand ou encore George Sand.

Au XIXème siècle, la haute société s'installe à Cauterets pour que les dames "prennent les eaux" pendant que ces messieurs grimpent...


 

 

 

Nous partons par le val de Jeret en faisant des arrêts photo aux cascades de Cerisey

 

 

 

 

 

et du Pas de l'Ours


 

 

L'horizon bouché et le prix du parking nous font renoncer à la balade jusqu'au pont d'Espagne...

Nous redescendons vers Cauterets avec arrêt à la cascade de Lutour où les eaux sentent le soufre... enfin, l'oeuf pourri, quoi !

La traversée d'Argelès-Gazost est un slalom entre les piétons !

Nous partons vers le lac d'Estaing, retenu par une moraine dans l'évasement terminal de la vallée à 1161m d'altitude. C'est un lieu très venteux où a lieu le festival du cerf-volant. Les vaches se prélassent sur les "plages". Le site serait aussi un repère de fées (encantades).


Par le col des Bordères, nous rejoignons la vallée d'Arrens, sauvage, sous peuplée, avec de grands pierriers... jusqu'à la Porte d'Arrens, mais le temps toujours aussi maussade nous dissuade de poursuivre à pied jusqu'au lac de Suyen. Au retour, arrêt photos du barrage du lac de Tech, puis à la chapelle Pouey-Laün... fermée... Alors, nous allons nous instruire à la maison du VAl d'Azun d'Arrens-Marsou (flore, faune, cartographie et photos du Parc National des Pyrénées.

 

Ancienne étape sur les chemins de St Jacques de Compostelle, elle est le "sanctuaire de Notre-Dame de Poueylaün". Construite à même le granit, cette chapelle (d'après la légende) fut implantée en ce lieu en raison de la découverte miraculeuse d'une statue de la vierge qui refusait obstinément de prendre place en l'église d'Arrens.


Le Val d'Azun a longtemps formé un pays constituant une entité politique, économique et religieuse autonome. Cette structure et toujours sensible.

Ce pays qui se caractérise par la conservation d'une civilisation pastorale se situe à l'écart des grandes vagues touristiques.

Le maintien d'un certain style de vie et d'économie dans cette vallée permet de conserver des habitudes et des techniques souvent oubliées.

La laine est le premier textile connu dans ces vallées, mais le lin est cultivé très tôt. Aujourd'hui, le lin n'est plus exploité et son abandon a mis fin à une activité qui, de la culture au filage, s'effectuait en famille. Avec la production de laine et celle du lin, chaque maison possédait son autonomie pour le linge et les vêtements de la famille.

Il y avait des exploitations d'ardoises dans des carrières à ciel ouvert à Arrens, Estaing et Ferrières. Aujourd'hui, les fendeurs d'ardoise qui réduisent les blocs de schistes en feuilles de plus en plus minces sont rares.

Aujourd'hui, il n'y a plus de mines de fer, plus de cloutiers, plus de forgerons... L'artisanat se réduit de plus en plus et le dernier sabotier de Sireix n'a pas assuré sa succession.

 

A 16h00, nous sommes posés au FP d'Arras en Lavedan et nous en profitons pour leur acheter de la garbure et des haricots tarbais.

Vendredi 22 juillet

Nous repassons dans Argelès Gazost où les piétons sont moins nombreux que la veille. Nous évitons Lourdes et prenons au nord vers Tarbes. Nous trouvons l'entrée des haras (transférée). Pas de visite le matin sans RDV mais le planning est chamboulé par l'installation d'Equestria. 3 autres visiteurs nous rejoignent... Alors, c'est parti pour une heure de visite... qui en dure deux tant notre guide est un passionné. Qu'il en soit remercié!

Après le repas, nous allons au jardin Massey où s'ébattent de nombreux paons qui ne manquent pas de faire la roue. Mais la tour d'observation et le musée sont fermés pour travaux...

 

Nous arrivons à 16h00 à Arrodets où le cc s'embourbe au même endroit que l'an dernier... Après une heure d'efforts, c'est quasiment pire !!! Tant pais, ce soir nous dormirons de guingois !

 

samedi 23 juillet

Agnès tracte le cc avec une corde attachée à l'essieu, car, sur ce modèle, il n'y a de point de traction ni à l'avant, ni à l'arrière...

Nous restons sagement posés sur l'autre côté du chemin et partons au marché de Bagnères et visiter Germs l'Oussouet.

 

dimanche 24 juillet

Nous partons vers 15h00 en direction de Tarbes, puis Marciac et l'aire de vidange de Beaumarches. Arrêt dans un FP à Bassoues. Le temps est gris et la pluis s'installe vers 19h00.

 

lundi 25 juillet

Malgré la pluie, nous allons visiter Bassoues :

  • Une belle halle sous laquelle passe la route.
  • Un donjon fermé et la basilique St Fris construite pour recevoir le corps du neveu de Charles Martel tué par les Arabes qui refluaient vers le sud après leur défaite à Poitiers (732)
  • Au Xème siècle, une vache qui paissait sur les lieux de ce trépas se mit à lécher une pierre... On y trouva un sarcophage dans lequel se trouvait le corps intact en tenue de combat.

basilique St Fris
basilique St Fris


Nous continuons par Marciac puis nous arrêtons à Tillac, minuscule Castelnau aux rues pitoresques.

Arrêt repas à Auch. Nous attendons que la pluie se calme pour gravir les 233 marches jusqu'à la cathédrale Ste Marie ponctués par l'inévitable statue de d'Artagnan... Les stalles et les vitraux de la cathédrale sont magnifiques.


Arrêt suivant à Fleurance (qui doit son nom à Florence) de plan géométrique en triangle. Imposante halle à piliers colossaux et église à clocher octogonal sur trois niveaux.


A 10 km, Lectoure où nous nous abritons  dans la cathédrale St Gervais-St Prothais dont la flèche élevée en 1500 à 90m de haut, fut démolie en 1782 sur ordre d'un évêque lassé de la charge de son entretien ! La pluie trop serrée nous fait renoncer à la promenade des Bastions et nous rejoignons le FP du château de Mons à Caussens.


mardi 26 juillet

Vent et pluie. Visite de Condom où nous trouvons abri dans la cathédrale St Pierre dont le portail sud abrite encore 24 statuette, puis dans le cloître où s'installe un tournoi d'échecs. Petit crochet par le palis de Justice (ancienne chapelle des Evêques) dont la rampe d'escalier est remarquable.

les Mousquetaires sont toujours là
les Mousquetaires sont toujours là



30 km au sud ouest, arrêt à Eauze dont le musée renferme un trésor gallo-romain exhumé en 1985.

Jolie place avec maison à arcade et maison de Jeanne d'Albret (encore une !) sur piliers de bois et cathédrale St Luperc.



Nous nous arrêtons plus au sud pour le repas devant une affiche ensoleillée du donjon des Termes d'Armagnac, mais la réalité est toujours aussi grise.

En nous dirigeant vers Lupiac, nous passons devant le château de Castelmore, ancienne propriété de Charles de Batz, dit d'Artagnan.



Nous visitons le musée dédié au personnage légendaire de Dumas et au vrai Charles de Batz.


entre deux averses nous atteignons l'église


Nous repartons jusqu'à Aignan avec ses maisons à colombages, son église au beau portail et douche céleste à la sortie !

Et c'est l'heure de s'installer au FP de la Bastide d'Armagnac (écomusée de l'Armagnac) du château Garreau.

 

mercredi 27 juillet

Visite de la Bastide d'Armagnac.


 

 

 

 

Curieux mur peint en trompe l'oeil au fond du choeur de l'église.


Il nous reste à vidanger sur l'aire du village, puis direction l'Hospitalet pour y poursuivre nos vacances...